La décision britannique lors du référendum de juin 2016 avait interpellé l’Europe entière, erreur voire manipulation pour les uns, issue inévitable pour d’autres. Les négociations pour la mise en œuvre du divorce semblent difficiles entre perspectives d’apocalypse et simple retour à une histoire pas si lointaine.
Dans le respect du vote de nos voisins nous débattrons des raisons de cet échec de l’idéal européen. Pourquoi deux moitiés des peuples britanniques se sont-elles clivées ? On pourra tenter d’examiner chacune des parties et voir dans quelle mesure l’institution européenne les sert ou les dessert, les rassure ou les inquiète.
Le Brexit se décline maintenant dans de nombreuses langues européennes ,avec des clivages semblables malgré le ciment d’une monnaie partagée par 19 pays.
Entre économie, sociologie et angoisses des peuples, nous nous interrogerons, sans trop chiffrer les choses.
Commerce et transport ont toujours été étroitement liés, comme la poule et l’œuf…
Pendant des siècles, la lenteur et les incertitudes des transports, les douanes et octrois ont limité le développement du commerce.
La vapeur puis le pétrole et le moteur à explosion ont révolutionné les transports et dopé les échanges. L’Organisation Mondiale du Commerce s’attelle à réduire les autres obstacles et le mot d’ordre est désormais la libre circulation des capitaux, des marchandises, voire des personnes.
Mais du temps de la marine à voile et du moteur à crottin, les pollutions étaient limitées : aujourd’hui, les transports sont responsables de 30 à 40% des émissions de gaz à effet de serre, selon les pays et les estimations, et celles-ci croissent plus vite que l’activité, alors que l’objectif , fixé par la COP21, notamment, est de les réduire de manière urgente.
Alors que faire ? À notre portée, on pense à privilégier le circuit court, mais celui-ci peut s’avérer fort émetteur par rapport aux volumes transportés.
Après les constats, nous vous invitons à réfléchir aux solutions avec JP Beux, J David et JJ Faure.
Présentationv2Climat _ l’OMI adopte une stratégie pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des transports maritimes
L’idée de mettre en place une taxe sur les transactions financières a été lancée dans les années 70 par l’économiste James Tobin qui obtiendra en 1981 le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, alias prix Nobel d’économie.
Elle avait pour but initial de réguler les taux de change mais l’idée évoluera pour freiner la spéculation, favoriser l’économie réelle, créer des emplois dans le cadre du développement durable.
Cette idée connaît un succès extraordinaire à partir de 1997 en France comme à l’étranger en raison des crises financières. Elle cristallise des débats passionnés entre acteurs économiques, financiers, leaders politiques et associations … Obama avait mis en place des mesures qui allaient dans son esprit et aujourd’hui Trump les abroge. Faut-il mettre en place cette taxe ? Quel doit être son taux ? Comment garantir que la taxe ne se perdra pas dans les méandres des budgets de l’état et qu’elle participera au développement durable, à l’emploi … ?
Après l’introduction du thème par Pierre Jarret, place aux échanges (non taxés !) entre les participants.
Le pétrole, « l’Or noir », nous en sommes devenus dépendants, mais avons pris conscience petit à petit des dégâts qu’il est susceptible de faire à la planète, mais est-ce seulement sur le plan écologique ?
« Or », synonyme de richesse et d’afflux d’argent pour les pays qui ont la chance (?) d’en receler dans leur sous-sol, n’apporte-t-il que des bienfaits et du bien-être? Ne serait-il pas aussi cause de dégâts collatéraux sur l’économie et la société des pays producteurs, du fait d’une dépendance finalement aussi forte que celle des clients? Ne met-il pas à mal leur souveraineté ?
Ce sujet, brûlant, sera introduit par M. Alain Collas, agrégé et docteur en histoire, chargé d’enseignement à l’université de Bretagne Sud, qui précise :
« Après un historique de la découverte du pétrole, essentiellement au Moyen Orient, nous verrons comment ce produit a structuré depuis 1914 la politique du Moyen Orient. Nous préciserons le rôle des Anglais et des Américains et les tendances à venir.
Nous évoquerons aussi la situation de la Russie et de la Chine. »
« Quand on est perdu, on cherche une maison. Quand on construit sa maison, tous les coups de main sont bienvenus ! Mais quand on a la plus belle du quartier, on ne veut pas forcément la partager ».
Depuis la fin du XVIIème siècle nos sociétés modernes ont habité des maisons fortes, identifiées, fortifiées et souveraines : l’Etat Nation. Cette construction n’allait pas de soi ! Elle a été le fruit de multiples conflits économiques et sanglants et en a généré autant. Elle a étouffé des peuples, des langues, des religions et même généré des génocides. Pourtant, et c’est le plus étonnant, dans un monde de plus en plus multilatéral, global et en paix, la disparition de l’Etat Nation provoque des angoisses, des crises identitaires, des crises religieuses jusqu’à la nostalgie du sentiment nationaliste, au sein même de démocraties à présent bien installées. Les volontés d’émancipation régionale, en Espagne, en Flandres, en Lombardie s’accompagnent dans toutes les démocraties européennes, mais aussi outre-Atlantique, d’une montée des nationalismes, du protectionnisme, du patriotisme économique ou de l’intégrisme religieux.
Ce à quoi nous allons tenter de répondre, ou tout au moins de réfléchir lors du 75ème café économique :
– En quoi le protectionnisme nous protège-t-il et pourquoi la réponse nationaliste se justifie par la recherche de stabilité ?
– Les égoïsmes territoriaux des régions les plus riches sont-ils compatibles avec l’efficacité économique ?
– Les ressorts de croissance sont-ils dans les régions les plus développées ou dans les régions à développer ?
– La régulation (des marchés, de l’évasion fiscale, de l’environnement) est-elle réalisable dans des ensembles intégrés ou dans des territoires avides d’autonomie mais pratiquant la concurrence territoriale et le dumping social et fiscal ?
– Enfin, quelle construction institutionnelle permettrait de répondre aux besoins d’identité territoriale rassurante tout en développant le sentiment d’appartenance à un tout plus large, du citoyen européen au citoyen du monde ?
Plusieurs cafés seront certainement nécessaires pour embrasser toute cette problématique mais les participants donneront certainement, comme d’habitude, et à travers le débat, le « la » de la soirée !
L’Union Européenne – 1993 – est la continuité renforcée de la CEE (Communauté Economique Européenne) dont les composantes principales furent la CECA (Charbon-Acier), l’EURATOM (Energie atomique), la PAC (Agriculture), le Marché commun……avec 6 Etats fondateurs.
De nos jours, l’UE représente une organisation originale et inédite que nous envient bien des régions du Monde, car construite par la paix, la règle, le compromis… plutôt que par la force et le conflit. Elle est cependant parfois contestée en son propre sein.
Mais comment ça marche ? L’économie est-elle toujours le ressort principal ? Pourquoi le fonctionnement semble-t-il parfois si compliqué ? Les Conseils Européens et le Parlement de Strasbourg sont ils démocratiques ?
La zone Euro (Euroland) est-elle amenée à devenir le fer de lance de l’UE ? Ou peut-elle se déliter ?
La Commission Européenne peut-elle décider… sans l’aval des Etats-membres ?
Quels devenir pour les programmes d’enseignement Erasmus et Leonardo réunissant les jeunes européens?
Les informations radiophoniques, font état heure par heure des cours de la bourse, ils sont consultables en direct sur de nombreux sites internet, c’est aussi une rubrique quotidienne de votre journal. La bourse est associée aux crises de l’économie, on redoute ses soubresauts, on l’accuse de bien des maux mais on la respecte parce que peut-être la vielle dame fait-elle son œuvre malgré tout. En quoi les décisions d’achat ou vente d’actions d’entreprises concernent-elles à ce point la vie de tous les jours ?
Est-ce le passage obligé du financement de l’économie ?
Est-ce plutôt le moyen de faire de bonnes affaires sans se soucier du réel ?
Ou, les bons coups des spéculateurs font-ils le bonheur de tous ?
Sinon, faut-il intégrer la bourse à la Française des Jeux ?
Séance animée par Jean Yves Yhuel responsable des achats ventes matières premières agricoles à la coop de St Yvi.
Les marchés à terme agricoles ont pris leur essor aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, les agriculteurs pouvaient avoir vendu leur récolte avant de la semer, un substitut au système bancaire.
La pratique perdure avec des formes seulement modernisées et est encore très liée à la Bourse de Chicago.
Quoi de plus tentant que de jouer avec des valeurs fictives pour des spéculateurs pour qui le blé n’a pas d’autre odeur que celle de l’argent.
L’ensemble des matières premières est concerné par cette pratique, la prétention des marchés à opérer ainsi la meilleure allocation des ressources est-elle fondée ?
La spéculation sur les matières premières peut-elle mettre en danger les approvisionnements mondiaux ?
Ou, d’une boutade, peut-on faire de la galette sans blé ? A plus d’un titre!
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