L’UTL y accueillera bien cordialement les participants du Café Éco.
Notre intervention comprendra plusieurs moments :
Dans un premier temps, pour introduire les principes et le vocabulaire de la monnaie, nous vous proposerons une immersion dans le fonctionnement d’une association d’échanges locaux. Ça parait trop simple, mais le mode de fonctionnement est pourtant le même que celui d’une monnaie nationale.
Pour aller au-delà, il nous faudra aborder les échanges qui dépassent le cadre local, en fait le cadre national et les solutions retenues, à partir de trois exemples :
Par un retour à l’immersion nous tenterons de voir si la monnaie unique tend à rapprocher les niveaux des économies ou au contraire à les éloigner.
Ne doit-on pas faire évoluer le système pour que cette monnaie unique devienne vraiment commune ?
En présentant tout cela, nous n’aurons pas épuisé le sujet et écouterons la salle !
L’idée de mettre en place une taxe sur les transactions financières a été lancée dans les années 70 par l’économiste James Tobin qui obtiendra en 1981 le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, alias prix Nobel d’économie.
Elle avait pour but initial de réguler les taux de change mais l’idée évoluera pour freiner la spéculation, favoriser l’économie réelle, créer des emplois dans le cadre du développement durable.
Cette idée connaît un succès extraordinaire à partir de 1997 en France comme à l’étranger en raison des crises financières. Elle cristallise des débats passionnés entre acteurs économiques, financiers, leaders politiques et associations … Obama avait mis en place des mesures qui allaient dans son esprit et aujourd’hui Trump les abroge. Faut-il mettre en place cette taxe ? Quel doit être son taux ? Comment garantir que la taxe ne se perdra pas dans les méandres des budgets de l’état et qu’elle participera au développement durable, à l’emploi … ?
Après l’introduction du thème par Pierre Jarret, place aux échanges (non taxés !) entre les participants.
Les participants seront conviés à décrypter quel fondement économique peut bien porter le vieil adage. Le dicton semble indiquer que se débarrasser de sa dette est salutaire, la dette a mauvaise presse.
La formule date d’une époque où la monnaie était un métal précieux ou son équivalent, mais aujourd’hui, qu’adviendrait-il de l’activité économique si toutes les dettes étaient remboursées ? Celles des ménages, celles des entreprises et bien sûr celles de la collectivité publique sont-elles indispensables ?
Le surendettement n’est peut-être pas devenu tout à fait vertueux, mais une chose est certaine avec la monnaie moderne, tout le monde ne peut pas avoir un compte positif à la banque, cependant le surendettement mène sa petite vie tranquille tant sa fin est redoutée. La dette est la vache sacrée de la finance.
On cherchera à savoir quelles catégories de la population sont endettées et en particulier celles qui supportent la charge de l’existence de la monnaie.
Subtilement on distinguera deux dettes, celle que l’épargnant a concédée à un emprunteur comme chacun le conçoit, et celle que la banque a bien voulu permettre pour que la monnaie existe en remplacement des métaux précieux.
Autant globalement la dette doit exister, chacun doit cependant pouvoir rembourser les siennes alors, peut-être finira-t-on par la formule inversée, faut-il s’enrichir pour payer ses dettes ?
Le débat sera introduit par Jean Pierre Beux.
Eusko, Stück, Buzuk, MUSE, Miel ou encore Bristol pound, les monnaies locales se multiplient, partout dans le monde, en France en particulier.
Phénomène de mode, ou mode de contestation de l’ordre socio économique instauré par les monnaies officielles ?
Moyen original d’exprimer sa citoyenneté, c’est-à-dire son droit d’intervenir dans les choix collectifs, ou forme de repli sur soi entre gens partageant les mêmes valeurs sur un territoire limité ?
A l’heure de la dématérialisation, pourquoi s’encombrer de deux sortes de billets ?
Les « cryptomonnaies » (Bitcoin, Litecoin, Faircoin…) ne seraient-elles des réponses plus adaptées, parce que affranchies des frontières nationales ?
A partir d’expériences concrètes nous examinerons ce qu’on reproche à la monnaie officielle, les objectifs poursuivis, les moyens à mettre en œuvre selon la forme retenue, les résultats visibles.
Le débat sera introduit par Jean David.
Les recherches d’Emmanuel Todd sur l’euro et l’Europe l’ont amené à s’y opposer au moment du référédum sur le Traité de Maastricht. Il prophétise ainsi dans un avant-propos d’une réédition de L’invention de l’Europe : « Soit la monnaie unique ne se fait pas, et l’invention de l’Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques. Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre, dans vingt ans, pourquoi une unification étatique en l’absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu’une société. » Le 19 mai prochain l’équipe du Café éco de Pont-Aven aura l’occasion de lui poser certaines questions sur ses analyses sociologiques, politologiques et économiques dans un débat aussi transdisciplinaire, holiste et anthropologiste qu’il peut l’apprécier. Loin de maîtriser les statistiques des populations aussi bien qu’Emmanuel Todd, ancien ingénieur de recherche à l’INED, nous aurons à cœur de comprendre ou contester l’histoire de sa pensée sur l’euro et l’Europe. … l’ère post-démocratique, le protectionnisme européen avec l’euro, la fin de l’euro et l’affirmation des vieilles contradictions en Europe … Bien sûr nous sommes tous au courant de la liste des 150 économistes dont 9 Nobels qui envisagent la sortie de l’Euro comme la meilleure alternative aujourd’hui pour l’Europe mais avant de commencer le débat, lisez ce petit mot de http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/etre-pro-euro-et-critiquer-l-europe-487949.html «
Ouvrages d’Emmanuel Todd :
Est-ce la brillance de ces métaux qui leur confère l’intérêt que leur a porté l’humanité ?
Tout l’or extrait de la terre et des rivières depuis le début du temps humain tiendrait dans un cube de vingt mètres de côté, signe de rareté qui contribue peut-être aussi à l’intérêt qu’il suscite.
Il a fallu aller le chercher, il faut encore aller le chercher, c’est du travail, s’il coulait en rivières pures aurait-il encore cet attrait et toutes ses fonctions.
L’argent est plus facile à cueillir, cela expliquerait-il qu’il ait parcouru les siècles avec l’or dans un rapport de valeur de 15 à 1 pratiquement de manière continue ?
L’argent désigne la monnaie à force d’avoir été utilisé dans les échanges.
Ces métaux sont aussi aujourd’hui utilisés par l’industrie et l’orfèvrerie mais les banques centrales en conservent encore de grandes quantités, l’or monétaire de réserve c’est encore de l’argent même si le dollar en est déconnecté depuis 1971.
La monnaie fiduciaire a longtemps été convertible en monnaies métalliques, les monnaies modernes sont-elles orphelines de cette couverture matérielle ?
Comment l’or est devenu de l’argent, un débat historique et contemporain !
Quai Botrel à Pont-Aven
Oh, pas les entreprises individuelles, ni même celles où le dirigeant à plein temps est aussi l’apporteur de capitaux, non, mais les autres…jusqu’aux multinationales.
Par assimilation avec les premières, on a tendance à répondre sans hésiter : « aux actionnaires, bien sûr » et à trouver la question saugrenue.
Toutefois, certains sont plus nuancés et avancent qu’elles pourraient ne pas appartenir qu’aux actionnaires.
D’autres sont plus catégoriques, voire provocateurs et affirment qu’elles n’appartiennent à personne !
Alors, à qui appartiennent les entreprises ??? Et en quoi cette question peut-elle nous aider à comprendre l’état de l’économie et des entreprises?
Arguments, contre arguments, ça va débattre !
Agenda : Jacques Sapir au Café Eco le vendredi 12 juin 2015, conférence-débat autour de l’Euro.
Depuis la crise financière de 2007/2008, l’économie peine, parfois très durement comme en Grèce, en Espagne mais toute l’Europe est touchée sauf pour quelques exceptions.
On pourra évoquer le reste du monde, mais on s’efforcera d’imaginer quelles réformes économiques et administratives pourraient faire venir l’embellie.
Par exemple on pourra débattre de :
– la question récurrente du coût du travail.
– des normes réglementaires.
– du rôle des banques.
– de la monnaie unique, de la zone euro et des monnaies indépendantes (GB, Suède…)
– de la pertinence d’un découpage administratif sur l’activité économique.
– du dynamisme des entreprises.
– du rôle du partage des richesses.
– de la perte de production due au chômage.
L’imagination des participants permettra comme à chaque séance d’entrevoir les solutions qui ne manqueront pas d’attirer l’attention des gouvernances !
Nous aborderons la question de l’euro, parent pauvre de nos deux débats sur l’Europe. Il s’agira donc d’un complément spécifiquement économique.
L’euro rapproche t-il les conditions de vie des européens ou les disperse t-il ?
Comment gère t-on des productivités différentes et des inflations inégales avec la même monnaie ?
Comment procèdent les pays appartenant à la Communauté Européenne sans adhérer à la zone Euro?
Après « L’Europe, l’Europe…comment çà marche ?» le 16 janvier 2014, les participants au Café Eco vont exposer leur idée du futur européen.
– On abordera peut-être sa possible expansion à d’autre pays quitte à les couper en morceaux. On s’interrogera sur la poursuite d’une ère de paix et de prospérité cependant entachée d’une guerre dans les Balkans.
Ou encore :
– L’Euro s’étendra t-il à tous les pays membres ou se repliera t-il sur le noyau historique?
– Le Grand Marché Transatlantique, un dessein qui va bien ?
– La libre circulation des citoyens sera-t-elle vecteur d’égalité sociale et d’équilibre économique?
– L’Europe, lendemains qui chantent ou sirènes du désespoir ?
L’Union Européenne – 1993 – est la continuité renforcée de la CEE (Communauté Economique Européenne) dont les composantes principales furent la CECA (Charbon-Acier), l’EURATOM (Energie atomique), la PAC (Agriculture), le Marché commun……avec 6 Etats fondateurs.
De nos jours, l’UE représente une organisation originale et inédite que nous envient bien des régions du Monde, car construite par la paix, la règle, le compromis… plutôt que par la force et le conflit. Elle est cependant parfois contestée en son propre sein.
Mais comment ça marche ? L’économie est-elle toujours le ressort principal ? Pourquoi le fonctionnement semble-t-il parfois si compliqué ? Les Conseils Européens et le Parlement de Strasbourg sont ils démocratiques ?
La zone Euro (Euroland) est-elle amenée à devenir le fer de lance de l’UE ? Ou peut-elle se déliter ?
La Commission Européenne peut-elle décider… sans l’aval des Etats-membres ?
Quels devenir pour les programmes d’enseignement Erasmus et Leonardo réunissant les jeunes européens?
Les informations radiophoniques, font état heure par heure des cours de la bourse, ils sont consultables en direct sur de nombreux sites internet, c’est aussi une rubrique quotidienne de votre journal. La bourse est associée aux crises de l’économie, on redoute ses soubresauts, on l’accuse de bien des maux mais on la respecte parce que peut-être la vielle dame fait-elle son œuvre malgré tout. En quoi les décisions d’achat ou vente d’actions d’entreprises concernent-elles à ce point la vie de tous les jours ?
Est-ce le passage obligé du financement de l’économie ?
Est-ce plutôt le moyen de faire de bonnes affaires sans se soucier du réel ?
Ou, les bons coups des spéculateurs font-ils le bonheur de tous ?
Sinon, faut-il intégrer la bourse à la Française des Jeux ?
Le patrimoine, c’est l’accumulation par l’humanité de toutes sortes de créations, mais c’est aussi l’apport naturel.
C’est bien sûr le capital personnel, celui des entreprises et le bien public.
Le patrimoine est matériel, culturel et intellectuel.
Le patrimoine peut s’accroître mais aussi se consommer et se régénérer ou se dilapider.
Le patrimoine personnel et collectif garantit-il l’avenir ?
Est-il justement réparti entre les humains ?
Le patrimoine est-il plus efficace, concentré dans quelques mains ou dispersé ?
Enfin le patrimoine confère t-il le pouvoir ?
Si l’impôt est une façon de partager, de répartir les richesses, le don serait-il de nature à le remplacer ?
L’impôt et la cotisation actes régaliens dont on ne sait si le consentement à les acquitter est accepté ou subi, permettent la dépense publique. Ces prélèvements obligatoires constituent le paiement des services communs et une répartition sociale des richesses.
Si c’est l’acceptation qui prévaut, par un accès de citoyenneté, peut-on imaginer que chacun contribue, selon sa libre appréciation, par un don au pot commun?
Déjà en fiscalité française, le don à des œuvres est partiellement converti en impôt, le contribuable décide alors de l’affectation de son don. Ce principe élargi peut-il conduire à l’élaboration des budgets par les citoyens ?
Enfin, le don est-il l’exutoire de la conscience d’avoir trop perçu ?
Quelques innovateurs proposent de remplacer l’impôt obligatoire par le don volontaire….. mais l’homme est-il digne d’un don ?
Est-ce une mode ?
Pas si nouveau le crédit à la consommation, mais ses formes nouvelles avec une facilité déconcertante d’accès, constituent un risque pour le contractant et une source d’affaires pour les banques. Les crédits renouvelables, les cartes de crédit sont des supports extrêmement tentants qui sont parfois présentés comme des substituts au revenu et cette pratique peut comporter au niveau économique global un risque de crise financière au même titre que les fameux « subprime » impliqués dans le déclenchement de la crise financière en cours depuis 2008.
Les taux et surtout les pénalités sont-ils usuraires ?
On se posera la question de savoir si le crédit à la consommation est un véritable prêt, quelles en sont les sources de financement.
On examinera l’impact de ces crédits sur l’activité économique.
Enfin, les comportements individuels en la matière conduisent-ils à un trait de société durable?
Date :jeudi 15 mars 2012 à 19h15 |
Lieu : Moulin du Grand Poulguin2, quai Théodore Botrel – 29 930 PONT-AVEN |
Intervenants : L’équipe du café éco |
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Texte de présentation et réflexion du sujet traité :L’actualité européenne est depuis de nombreux mois captée par les déficits publics, une majorité de pays est maintenant soumise aux pressions des agences de notation, du Fonds Monétaire International et des instances Européennes, la Grèce exacerbe les passions. Endettés auprès des institutions financières internationales, les états cherchent des solutions par des économies budgétaires parfois drastiques. L’issue de la crise est improbable, les économistes et les responsables politiques sont partagés entre l’option rigoriste de réduction des déficits et l’option qui vise à relancer l’activité économique, parfois les deux s’imbriquent. La question du financement des déficits des états par la Banque Centrale Européenne à la place du financement par les marchés est aussi posée, s’agirait-il de la redécouverte de la « planche à billets » ? |
LE CAFE ECONOMIQUE de PONT AVEN N°14/ jeudi 15 DECEMBRE 2011 – 19h15
Au Café du Centre à PONT-AVEN
» La création monétaire ou… visite du moulin de la galette. »
Nous sommes au cœur d’une crise financière et économique extrêmement grave qui n’en finit pas d’être expliquée. Le sujet est difficile, les opinions divergent sur le rôle de la Banque Centrale Européenne et sur celui des marchés financiers autour de la question de la quantité de monnaie en circulation.
Il est donc au cœur de la crise un sujet méconnu, celui de la création de monnaie.
Nous proposons donc de débattre de la monnaie, de ses différentes formes, de son histoire mais surtout nous souhaitons discuter autour de trois idées :
-Pourquoi crée t-on de la monnaie ?
-Qui crée la monnaie ?
-Par quels mécanismes ?
On découvrira peut-être avec étonnement que de la monnaie est créée à Pont-Aven.
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