L’idée de mettre en place une taxe sur les transactions financières a été lancée dans les années 70 par l’économiste James Tobin qui obtiendra en 1981 le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, alias prix Nobel d’économie.
Elle avait pour but initial de réguler les taux de change mais l’idée évoluera pour freiner la spéculation, favoriser l’économie réelle, créer des emplois dans le cadre du développement durable.
Cette idée connaît un succès extraordinaire à partir de 1997 en France comme à l’étranger en raison des crises financières. Elle cristallise des débats passionnés entre acteurs économiques, financiers, leaders politiques et associations … Obama avait mis en place des mesures qui allaient dans son esprit et aujourd’hui Trump les abroge. Faut-il mettre en place cette taxe ? Quel doit être son taux ? Comment garantir que la taxe ne se perdra pas dans les méandres des budgets de l’état et qu’elle participera au développement durable, à l’emploi … ?
Après l’introduction du thème par Pierre Jarret, place aux échanges (non taxés !) entre les participants.
Le pétrole, « l’Or noir », nous en sommes devenus dépendants, mais avons pris conscience petit à petit des dégâts qu’il est susceptible de faire à la planète, mais est-ce seulement sur le plan écologique ?
« Or », synonyme de richesse et d’afflux d’argent pour les pays qui ont la chance (?) d’en receler dans leur sous-sol, n’apporte-t-il que des bienfaits et du bien-être? Ne serait-il pas aussi cause de dégâts collatéraux sur l’économie et la société des pays producteurs, du fait d’une dépendance finalement aussi forte que celle des clients? Ne met-il pas à mal leur souveraineté ?
Ce sujet, brûlant, sera introduit par M. Alain Collas, agrégé et docteur en histoire, chargé d’enseignement à l’université de Bretagne Sud, qui précise :
« Après un historique de la découverte du pétrole, essentiellement au Moyen Orient, nous verrons comment ce produit a structuré depuis 1914 la politique du Moyen Orient. Nous préciserons le rôle des Anglais et des Américains et les tendances à venir.
Nous évoquerons aussi la situation de la Russie et de la Chine. »
« Il faut innover » entend-t-on souvent. Aujourd’hui notre voiture, voire notre savon sont innovants, jamais une époque n’a mis autant en avant le concept d’innovation comme le fait aujourd’hui notre modernité tardive.
Mais qu’est-ce que l’innovation exactement? Peut-on la définir précisément? Quelles en sont les effets positifs et existent-ils des effets négatifs?
Après avoir défini ce qu’est exactement l’innovation, nous nous attacherons à suivre les différentes phases de développement d’une innovation. Nous regarderons à qui bénéficie réellement l’innovation mais aussi comment la stimuler. Enfin nous étudierons si ce phénomène est mesurable, quantifiable ou non.
Une place toute particulière sera donnée au concept schumpétérien de « destruction créatrice », qui tient un rôle si particulier dans le processus d’innovation.
C’est à une découverte de ce phénomène économique si particulier que vous invitent l’équipe du Café économique et Pierre Couëdelo (créateur d’entreprises innovantes et ancien président de la Technopole de Lorient).
« Quand on est perdu, on cherche une maison. Quand on construit sa maison, tous les coups de main sont bienvenus ! Mais quand on a la plus belle du quartier, on ne veut pas forcément la partager ».
Depuis la fin du XVIIème siècle nos sociétés modernes ont habité des maisons fortes, identifiées, fortifiées et souveraines : l’Etat Nation. Cette construction n’allait pas de soi ! Elle a été le fruit de multiples conflits économiques et sanglants et en a généré autant. Elle a étouffé des peuples, des langues, des religions et même généré des génocides. Pourtant, et c’est le plus étonnant, dans un monde de plus en plus multilatéral, global et en paix, la disparition de l’Etat Nation provoque des angoisses, des crises identitaires, des crises religieuses jusqu’à la nostalgie du sentiment nationaliste, au sein même de démocraties à présent bien installées. Les volontés d’émancipation régionale, en Espagne, en Flandres, en Lombardie s’accompagnent dans toutes les démocraties européennes, mais aussi outre-Atlantique, d’une montée des nationalismes, du protectionnisme, du patriotisme économique ou de l’intégrisme religieux.
Ce à quoi nous allons tenter de répondre, ou tout au moins de réfléchir lors du 75ème café économique :
– En quoi le protectionnisme nous protège-t-il et pourquoi la réponse nationaliste se justifie par la recherche de stabilité ?
– Les égoïsmes territoriaux des régions les plus riches sont-ils compatibles avec l’efficacité économique ?
– Les ressorts de croissance sont-ils dans les régions les plus développées ou dans les régions à développer ?
– La régulation (des marchés, de l’évasion fiscale, de l’environnement) est-elle réalisable dans des ensembles intégrés ou dans des territoires avides d’autonomie mais pratiquant la concurrence territoriale et le dumping social et fiscal ?
– Enfin, quelle construction institutionnelle permettrait de répondre aux besoins d’identité territoriale rassurante tout en développant le sentiment d’appartenance à un tout plus large, du citoyen européen au citoyen du monde ?
Plusieurs cafés seront certainement nécessaires pour embrasser toute cette problématique mais les participants donneront certainement, comme d’habitude, et à travers le débat, le « la » de la soirée !
On se demande parfois, sur certains sujets de société, s’il y a un pilote dans l’avion. Mais, en supposant qu’il y en a un, quelles sont les manettes à sa disposition pour agir sur l’emploi ?
Les réformes et/ou les adaptations portent toutes en elles des promesses mais aussi des craintes quant à la quantité et à la qualité de l’emploi.
Les résultats à ce jour sont plutôt décevants…
Le Café éco se consacre ce jeudi à identifier, valider, rejeter le cas échéant les « vrais » leviers de l’emploi.
Le débat sera introduit par des membres du Café éco.
…et AG 2017, deuxième convocation!
Les participants seront conviés à décrypter quel fondement économique peut bien porter le vieil adage. Le dicton semble indiquer que se débarrasser de sa dette est salutaire, la dette a mauvaise presse.
La formule date d’une époque où la monnaie était un métal précieux ou son équivalent, mais aujourd’hui, qu’adviendrait-il de l’activité économique si toutes les dettes étaient remboursées ? Celles des ménages, celles des entreprises et bien sûr celles de la collectivité publique sont-elles indispensables ?
Le surendettement n’est peut-être pas devenu tout à fait vertueux, mais une chose est certaine avec la monnaie moderne, tout le monde ne peut pas avoir un compte positif à la banque, cependant le surendettement mène sa petite vie tranquille tant sa fin est redoutée. La dette est la vache sacrée de la finance.
On cherchera à savoir quelles catégories de la population sont endettées et en particulier celles qui supportent la charge de l’existence de la monnaie.
Subtilement on distinguera deux dettes, celle que l’épargnant a concédée à un emprunteur comme chacun le conçoit, et celle que la banque a bien voulu permettre pour que la monnaie existe en remplacement des métaux précieux.
Autant globalement la dette doit exister, chacun doit cependant pouvoir rembourser les siennes alors, peut-être finira-t-on par la formule inversée, faut-il s’enrichir pour payer ses dettes ?
Le débat sera introduit par Jean Pierre Beux.
Eusko, Stück, Buzuk, MUSE, Miel ou encore Bristol pound, les monnaies locales se multiplient, partout dans le monde, en France en particulier.
Phénomène de mode, ou mode de contestation de l’ordre socio économique instauré par les monnaies officielles ?
Moyen original d’exprimer sa citoyenneté, c’est-à-dire son droit d’intervenir dans les choix collectifs, ou forme de repli sur soi entre gens partageant les mêmes valeurs sur un territoire limité ?
A l’heure de la dématérialisation, pourquoi s’encombrer de deux sortes de billets ?
Les « cryptomonnaies » (Bitcoin, Litecoin, Faircoin…) ne seraient-elles des réponses plus adaptées, parce que affranchies des frontières nationales ?
A partir d’expériences concrètes nous examinerons ce qu’on reproche à la monnaie officielle, les objectifs poursuivis, les moyens à mettre en œuvre selon la forme retenue, les résultats visibles.
Le débat sera introduit par Jean David.
Nous accueillerons Jean-Pierre FOURRE * pour une conférence/débat sur Jean Jaurès.
« Jean Jaurès, référence pour aujourd’hui, a marqué notre histoire par son parcours de philosophe et d’homme d’action. Mais que retient l’homme de la rue de Jean Jaurès ? Peu de choses à vrai dire. Il le côtoie parfois au détour d’une rue, d’un collège, voire d’un stade. Il sait l’importance de la personnalité politique, sa dimension nationale, mais au-delà…l’homme, son idéal, son action ?… « . Partant de cette analyse et de ce questionnement, Jean Pierre Fourré nous propose un débat centré sur cette personnalité, plus de cent ans après son assassinat.
Sa venue au Café économique sera l’occasion de l’interroger sur la vision économique de Jean Jaurès.
* Jean-Pierre Fourré: Ingénieur, Il a exercé plusieurs mandats d’élu, local et national. Il a été en 1985 vice-président de l’Assemblée Nationale. Après un passage à Témoignage Chrétien comme rédacteur en chef, il a créé et dirigé des petites entreprises, dont Les Editions de Matignon, du nom de son village natal en Bretagne.Il partage aujourd’hui son temps entre l’édition, sa boutique/librairie « Le bonheur permanent » à Rochefort en Terre (Morbihan) et sa passion pour Jean Jaurès en réalisant livres et conférences.
* Ses livres sur Jaurès: « Et si Jaurès était à l’Elysée… », « Jean Jaurès par Léon Trotsky », « Discours à la jeunesse par Jean Jaurès » , « La paix / la guerre et Jean Jaurès », « La laïcité, principe de vie, par Jean Jaurès », « Dieu…par Jean Jaurès ».
Plus d’information? Vous pouvez consulter le site www.editionsdematignon.com
Pierre COUËDELO, qui introduira le débat, nous invitera à faire un tour à 360° de l’entreprenariat dans la France de 2017, entre quotidien, vécu, échecs, succès, craintes et espoirs. (Pierre COUËDELO est dirigeant de PME, ancien président de la Technopole de Lorient et représentant de la CCI au CI de l’IUT de Lorient).
Cordialement.
Nous nous interrogerons sur les relations intimes entre la guerre et l’économie.
« Il n’y a pas que les Rafales dans la vie. Il y a des sous-marins, des satellites, des petites choses qui coûtent cher et pour lesquels les Français sont assez compétents ». Jean-Yves LE DRIAN
« La paix n’est pas bon marché, mais la guerre a un coût infiniment supérieur ». Shimon PERES
« Les dépenses du Pentagone sont l’arme la plus puissante de l’économie ». Business Week.
Le débat sera introduit par Antoine BEUX et Christian COLIMARD.
« La financiarisation du capitalisme est une erreur. »
« Une idée fausse : l’entreprise appartient à ses actionnaires. »
« Une activité guidée par la maximisation de l’intérêt à court terme de l’actionnaire n’est sûrement pas le moyen de répondre [aux] préoccupations légitimes [de nos sociétés contemporaines]. »
Ce discours n’est pas celui de contestataires patentés, mais celui d’un groupe de personnalités qui a publié, dans le journal Le Monde, un « Plaidoyer en faveur d’une économie de marché responsable ».
Parmi les signataires : la directrice du FMI et l’ancien directeur de la Banque Mondiale (passé au privé), un ancien directeur de l’OMC, quatre PDG ou Dg de grandes sociétés, un avocat d’affaires spécialiste des fusions/acquisitions, trois professeurs d’économie et/ou de stratégie d’entreprise…
Ça donne envie de croire au Père Noël !
Ces prises de position, un peu surprenantes de la part de personnalités qu’on a l’habitude de ranger parmi les tenants du libéralisme dominant, seront pour nous l’occasion de (re)parler et débattre :
Le débat sera introduit par Jean David.
La France est un pays riche et pourtant, dans notre pays, il y a de 5 à plus de 8 (certains disent même 9) millions de pauvres. En Europe, ce sont près de 123 millions de personnes qui vivent aujourd’hui en situation de pauvreté.
Après avoir précisé cette notion de pauvreté, nous essaierons de rechercher les solutions permettant d’en sortir.
La solution qui vient la première à l’esprit est la croissance selon la doctrine qui sous-entend que la croissance profite à toutes les couches de la population et donc s’accompagne d’une réduction de la pauvreté. Mais en fait, il n’en est rien car la croissance s’accompagne plutôt d’une aggravation des inégalités.
D’autres études montrent que ce qui coûte le plus cher, c’est la pauvreté, et non les pauvres. D’où l’émergence d’un certain nombre de solutions concernant les personnes capables de travailler.
On évoquera également les solutions proposées pour lutter contre cet aspect particulier de la pauvreté qu’est le mal logement. Et enfin la question de la discrimination dont font l’objet, sous diverses formes, les pauvres.
Le sujet sera introduit par Jean Jacques Faure et Paskal Henri.
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