Théorie

textes d’auteurs

66 ème Café économique : Responsabilité sociale et économie de marché…

66ème Café économique

Jeudi 15 décembre à 19h15

Attention ! le Moulin du grand Poulguin étant fermé pour travaux, c’est le Café du Centre, 2 rue du port à Pont Aven qui nous accueillera.

Responsabilité sociale et  économie de marché : du divorce au dialogue ?

 

« La financiarisation du capitalisme est une erreur. »

« Une idée fausse : l’entreprise appartient à ses actionnaires. »

« Une activité guidée par la maximisation de l’intérêt à court terme de l’actionnaire n’est sûrement pas le moyen de répondre [aux] préoccupations légitimes [de nos sociétés contemporaines]. »

Ce discours n’est pas celui de contestataires patentés, mais celui d’un groupe de personnalités qui a publié, dans le journal Le Monde, un « Plaidoyer en faveur d’une économie de marché responsable ».

Parmi les signataires : la directrice du FMI et l’ancien directeur de la Banque Mondiale (passé au privé), un ancien directeur de l’OMC, quatre PDG ou Dg de grandes sociétés, un avocat d’affaires spécialiste des fusions/acquisitions, trois professeurs d’économie et/ou de stratégie d’entreprise…

Ça donne envie de croire au Père Noël !

Ces prises de position, un peu surprenantes de la part de personnalités qu’on a l’habitude de ranger parmi les tenants du libéralisme dominant, seront  pour nous l’occasion de (re)parler et débattre :

  • De l’économie de marché et de ses ressorts ;
  • De ce qu’on appelle la financiarisation ;
  • De la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ;
  • De l’effet de contraintes juridiques et/ou réglementaires sur une réorientation de l’économie de marché vers plus de « responsabilité ».

Le débat sera introduit par Jean David.

57 ème Café éco: Comment l’or est-il devenu de l’argent?

57ème Café Economique

Jeudi 21 janvier 2016 à 19h15

   Moulin du Grand Poulguin

Quai Botrel à Pont-Aven

 

Comment l’or est-il devenu de l’argent ?

 

Est-ce la brillance de ces métaux  qui leur confère l’intérêt que leur a porté l’humanité ?

Tout l’or extrait de la terre et des rivières depuis le début du temps humain tiendrait dans un cube de vingt mètres de côté, signe de rareté qui contribue peut-être aussi à l’intérêt qu’il suscite.

Il a fallu aller le chercher, il faut encore aller le chercher, c’est du travail, s’il coulait en rivières pures aurait-il encore cet attrait et toutes ses fonctions.

L’argent est plus facile à cueillir, cela expliquerait-il qu’il ait parcouru les siècles avec l’or dans un rapport de valeur de 15 à 1 pratiquement de manière continue ?

L’argent désigne la monnaie à force d’avoir été utilisé dans les échanges.

Ces métaux sont aussi aujourd’hui utilisés par l’industrie et l’orfèvrerie mais les banques centrales en conservent encore de grandes quantités, l’or monétaire de réserve c’est encore de l’argent même si le dollar en est déconnecté depuis 1971.

La monnaie fiduciaire a longtemps été convertible en monnaies métalliques, les monnaies modernes sont-elles orphelines de cette couverture matérielle ?

Comment l’or est devenu de l’argent, un débat historique et contemporain !

55ème Café : Epicure, Marx, Edgar Morin et l’évolution économique

55ème Café Eco

jeudi 19 novembre 2015 à 19h15

au Moulin du Grand Poulguin

Quai Botrel à Pont-Aven

Epicure, Marx, Edgar Morin et l’évolution économique

 

Présenté par Hervé THOUEMENT

Maître de conférences, Université de Brest.
Directeur du Master Chargé d’Etudes et de Développement Local (Brest)
Responsable de l’axe 4 « Développement local » de l’UMR AMURE

 

La thématique de l’évolution traverse les œuvres de ces trois penseurs. Les atomistes de l’antiquité, Démocrite et Épicure, ont été les premiers à appréhender l’essence de l’univers en termes d’évolution. En avançant qu’à l’origine du monde n’existaient que les « corps premiers », les atomes, et que tout ce qui formait leur environnement quotidien résultait des combinaisons complexes de ces corps premiers, ces deux philosophes ont été amenés à poser le problème de l’émergence du vivant, puis des sociétés humaines. Le jeune Marx consacrera sa thèse de doctorat à la différence existant entre Épicure et Démocrite, accordant sa préférence au premier car au centre de sa physique il y mettait la liberté, ce qui lui permettait d’adjoindre plus logiquement le dernier palier de l’évolution : les sociétés humaines. Il en tirera progressivement sa théorie du matérialisme historique fondée sur la méthode dialectique et une certaine conception de la valeur (théorie des prix). Dans la Méthode et particulièrement dans le premier tome intitulé « La Nature de la Nature », Edgar Morin propose une architecture conceptuelle permettant successivement d’aborder la matière, le vivant et le social, en s’appuyant sur de nouveaux outils : la théorie des systèmes, les travaux sur le chaos et la théorie de la complexité. À partir de là, il est possible de construire une théorie de l’évolution économique, passage obligé pour saisir l’essence du capitalisme contemporain et les grands enjeux qu’il porte.

Bibliographie :

1) « Les atomistes de l’Antiquité : Démocrite, Épicure, Lucrèce ». Jean Salem, Collection Champs, Flammarion

2) « De la nature ». Lucrèce. Garnier-Flammarion.

3) « Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et chez Épicure ». Dissertation de la thèse de doctorat de K. Marx, document accessible sur internet

4) « La Nature de la Nature », Tome I de la Méthode. Edgar Morin. Collection Points. Édition du Seuil.

5) « Le capitalisme : une absurdité créatrice? Une thérie néoricardienne et systémique de l’histoire du capitalisme ». Hervé Thouément, Presses Universitaires de Rennes.

6) « Histoire des idées économiques : de Platon à Marx ». Jean Boncoeur, Hervé Thouément. Cursus. Armand Colin. 4e édition

LE CAPITAL, LE BEL OBJET.

LE CAPITAL, LE BEL OBJET.

 

 

Les sociétés humaines sont marquées par de fortes différences entre les individus qui les composent, notamment en termes de propriété de l’espace naturel et économique mais aussi par l’accès au produit des activités créatrices de biens et services.

Dans l’espace économique on ne connaît pas de pouvoir partagé durable, le pouvoir y est essentiellement associé à la propriété, on n’imagine d’ailleurs pas les non possédants dictant leurs desiderata, hormis par quelques contre-pouvoirs partiels ou d’éphémères insurrections. La déclaration universelle des droits de l’homme ne pouvant alors déboucher que sur quelques régulations.

L’adversité générale, la force des évènements naturels peuvent cependant parfois tempérer les ardeurs à dominer et faire place à la communauté d’intérêts.

La domination n’est cependant concevable que face à l’acceptation de la vassalité sous la contrainte, par impuissance, par reconnaissance de la supériorité ou par croyance en un ordre établi. Par le manichéisme de la domination ou de la soumission, la psychologie humaine aurait donc des fondements qui ruinent par avance toute tentative d’universaliser les droits de chaque individu à sa part de pouvoir

Les  sociétés humaines partagent cela avec le tronc commun animal, mais malgré leurs rivalités, elles ont pu imposer leur dictats à la faune entière malgré quelques résistances, les moustiques se nourrissant encore des hommes!

Les formidables capacités intellectuelles, notamment la transmission des connaissances acquises, l’élaboration continue de concepts nouveaux ne suffisent pas à modifier les rapports entre les hommes, ces capacités mises au service du seul développement matériel, ne distingue encore pas l’humanité du monde animal quant à ses rapports internes. La psychologie de la domination semble encore indépassable et constitue l’obstacle aux coopérations à égalité de niveau, le refuge en dernier recours serait l’indépendance individuelle, en survivance. Est ce à dire que vouloir contrarier la nature est peine perdue ou que sa modification n’est encore qu’esquissée?

 

 

 

La psychologie humaine : tendances naturelles.

Chacun a pu observer les comportements de nos tout petits, défendre son bien semble inné, on ne prête son jouet qu’après négociation, subtiliser le patrimoine d’un congénère est une victoire, on arrache facilement l’objet préféré d’un petit copain. Nos petits se ressemblent bien, à ce stade, il est bien difficile de dire qui aura une tendance à la domination et qui se soumettra facilement et c’est probablement dans les actes d’éducation qu’il faut chercher la divergence des voies. Autant l’apprentissage du partage est la première tendance éducative, l’invitation à ne pas se laisser faire ne tarde pas, jusqu’aux bagarres dont les conséquences rapprochent à nouveau de la solidarité et d’un partage qui dépendra maintenant des rapports de force établis.

Les tendances naturelles ont été réfrénées par les apports philosophiques, l’édiction de règles et quelques fonctions régaliennes, pour qu’au cours de l’histoire les sociétés humaines puissent perdurer.

La coexistence du salarié et de l’employeur est issue de cette alchimie et son fonctionnement fait l’objet d’une codification sophistiquée établie au fil du temps lors de conflits ou par les apports philosophiques.

Bien sûr, l’un et l’autre sont « nés libres et égaux en dignité et en droits », mais d’évidence, au-delà de la naissance les positions se différencient, d’évidence, la propriété confère un pouvoir de décision qui n’est partagé que par la nécessité de délégation dans un cadre qui relève seulement des tâches opérationnelles.

Nous avons donc fondamentalement une position dominatrice et une position de soumission liées à la propriété, mais ces rapports ne sont pas exclusifs de la propriété la hiérarchie étant aussi l’apanage de la fonction publique… et de la famille.

La propriété conserve cependant un rôle directeur pour l’ensemble de la société, même si l’espace public échappe par la démocratie élective au pouvoir absolu.

La position de propriétaire ne touche pas que la fonction productive et son pouvoir direct, la propriété de jouissance et sa visibilité permettent aussi l’emprise sur les décisions publiques et les consciences.

La question sera donc de comprendre en se cantonnant à la production, comment la société et la nature génèrent le dominant et le dominé et comment on peut échapper à l’alternative.

 

Les hommes et l’entreprise.

Dans le monde de la grande entreprise industrielle, on peut invoquer l’héritage, l’outil de production étant alors transmis en bloc avec de surcroît la transmission d’une pratique de la direction d’entreprise et une solide formation. Les choses sont alors verrouillées, chacun reste à sa place, c’est la reproduction des classes sociales, l’accès au capital constitué étant impossible aux salariés, au moins individuellement. Ce capital, c’est la tendance, n’est accessible qu’au monde de la finance, le capital peut changer de titulaire, les salariés faisant aussi partie du transfert, sans qu’ils soient considérés comme des acteurs potentiels. L’accumulation du capital, même si elle est placée sous le titre du propriétaire, reste une œuvre commune dont chacun dans l’entreprise se sent un peu contributeur, avec le sentiment fort d’appartenance à un groupe et la frustration d’en être écarté. Les salariés s’installent alors généralement par l’organisation syndicale, dans la tentative de modification du partage des richesses, seule façon de gérer collectivement leur soumission. Le système se perpétue parce que les candidats au salariat dans ces entreprises sont légion. Il peut y avoir bien sûr quelques fuites, essentiellement à l’intérieur du système, mais pas de risque pour les grandes entreprises d’une panne sévère de recrutement en raison de décisions massives de quitter la voie du salariat. C’est pourquoi, même si les revendications des salariés paraissent toujours exagérées pour les employeurs, avec le temps nombre d’entre elles sont honorées afin de rendre acceptable la condition de salarié.

Ainsi se gère la durabilité de la relation patron salarié dans la grande industrie.

Le tissu productif est aussi largement constitué de petites et moyennes entreprises voire de toutes petites, c’est le paysage de nos zones industrielles et artisanales où les signes de l’héritage de capital ancien sont peu visibles, la plupart de ces entreprises sont tenues par leur créateur, leur premier descendant ou un repreneur non familial. Il est aussi vrai que certaines de ces entreprises ont pu accéder à l’étage supérieur, on ne naît pas grande entreprise, on le devient, les constructeurs d’automobiles ont aussi commencé par un atelier.

L’intérêt de nos zones locales est d’offrir une visibilité de laboratoire sur la psychologie des créateurs et des salariés. Chacun connaît dans ces zones, quelques patrons petits et moyens, de quoi savoir qu’ils n’appartiennent  pas une branche séparée de notre espèce, ainsi donc comment devient-on patron et pourquoi ne le devient-on pas? Les petits patrons de zone sont le plus souvent issus de la zone, ou y viennent après avoir commencé dans leur garage, ils sont comme nous indiquent les enquêtes de l’INSEE, issus du bas de l’échelle et peu formés au sens du titrage de l’éducation nationale.

La catégorie des non salariés recouvre les employeurs (y compris en ayant formellement un statut de salarié) et les indépendants sans salariés, l’ensemble représente environ 10% de la population active employée. Cette proportion diminue régulièrement sauf dans la toute dernière période avec le statut de l’auto entrepreneur et en raison de la montée du chômage, ce fut aussi le cas au cours de la crise des années 1930. Il y a donc environ une personne sur dix qui a fait le choix de l’indépendance en étant employeur, potentiellement employeur ou délibérément sans salarié.

On emploie presque indifféremment le terme d’indépendant ou celui de non salarié, les intéressés préférant le premier et  les administrations le second. En effet, être à son compte relève d’une volonté d’indépendance,  de ne pas recevoir d’ordre d’une hiérarchie et par conséquent d’en acquérir le moyen, la propriété de l’outil de production. Le terme « non salarié » semble relever d’une anomalie tant le salariat est devenu la norme, le « non salarié » exprime la survivance d’un ordre ancien, tant la tendance des 150 dernières années a été à la salarisation des artisans, des agriculteurs et autres indépendants. Le tableau ci-dessous nous indique cette évolution (attention, l’échelle en abscisse n’est pas linéaire).

 

essai3

Perspectives sur l’histoire des professions indépendantes p.54

Source : Rapelli & Piatecki (2008). Thèse

Part des non-salariés dans la population active (%)

 

Ainsi en 1850, plus de la moitié de la population était à son compte, même s’il existait des dépendances, notamment par le métayage et la dette, 50% de la population prenait des décisions économiques y compris dans des contextes difficiles, voire de misère. Force est de constater que la réduction rapide de cette proportion est l’expression de la difficulté à exister face aux formes nouvelles de production qui apportaient par la technicité et la dimension, une productivité supérieure. Faute d’avoir trouvé les moyens individuels ou collectifs de résister, c’est la mort dans l’âme que le peuple des artisans et paysans a du se fondre en prolétariat en abandonnant ses prérogatives et cela pouvait parfois se faire dans le soulagement tant il devenait intenable de persévérer. En un siècle et demi, la proportion de la population impliquée dans la décision économique a régressé de 52 à 10% alors qu’il est communément admis que c’est durant cette période que la démocratie politique a progressé. Il ne s’agit pourtant pas de domaine étrangers, tant le pouvoir politique est constamment mobilisé à la gestion des questions économiques.

De nombreuses enquêtes indiquent, en 2013, que environ 40% des salariés souhaiteraient être à leur compte, un vœu, qui exaucé, nous ramènerait à la situation de 1850.

La revue CHALLENGES résume un sondage de Think (extraits) publié le 29-01-2013 en ligne.

« L’envie de devenir son propre patron ne faiblit pas. 3 Français sur 10 assurent vouloir se lancer dans l’aventure./

/L’enthousiasme de se mettre à son compte fait surtout son nid au sein de deux catégories d’actifs bien distinctes. Entre 18 et 34 ans, un jeune sur deux ressent l’envie de créer son entreprise. Ce haut niveau se retrouve également chez les cadres supérieurs qui seraient les plus enclins à tenter l’expérience./

/En revanche, une écrasante majorité avoue d’ailleurs n’avoir aucunement envie de courir le risque de créer une entreprise. 60% des personnes interrogées indiquent en effet qu’elles ne se lanceront « certainement pas » (40%) ou « probablement pas » (20%) dans l’aventure./

/Finalement, les seules certitudes qu’il leur reste au moment de se jeter dans l’aventure est leur désir d’indépendance (45%), d’épanouissement (39%) ou encore d’enrichissement personnel (32%) »

[Le sondage a été mené auprès de 1.000 français par l’Institut Think pour l’APCE et CERFRANCE à l’occasion du 20ème Salon des Entrepreneurs de Paris. Il est constitué d’un échantillon représentatif de la population française. L’enquête a été réalisée via un questionnaire internet en décembre 2012.]

Il y a loin de la coupe aux lèvres, d’autant que parmi ceux qui ont essayé, il y a de nombreux retours à la case départ avec des séquelles financières et morales, ces échecs irriguent la sphère des candidats à l’indépendance, notamment par les inquiétudes et pressions familiales autour du revenu et de la notoriété. L’enthousiasme de la tranche des 18/34 ans s’érode en passant aux tranches suivantes et pas essentiellement en ayant accédé à l’indépendance ni même en ayant seulement essayé, mais parce que les positionnements sur les marchés sont saturés et que l’accès au capital est jugé trop difficile et risqué en raison des garanties exigées sur le patrimoine propre. C’est aussi par lassitude que la soumission l’emporte sur l’enthousiasme.

Il ressort cependant que la possession de son outil de travail est perçue comme un sésame pour l’accès au bonheur, par l’émancipation des tutelles du capital des autres. Le choix principal est celui de l’indépendance, non de devenir à son tour employeur, il n’est donc pas un choix de domination, ce sont le plus souvent les contraintes du marché et la recherche d’économies d’échelle qui y conduisent, une fois l’entreprise lancée.

La recherche de l’indépendance, le passage à l’acte d’émancipation est d’autant plus fort que la pression hiérarchique au travail est forte et que l’incertitude pour l’emploi est élevée. Ce sont en effet les catégories les moins rémunérées qui sont les plus exposées aux brimades et à la perte d’emploi qui prennent le risque d’entreprendre, alors qu’on pourrait y attendre au moins les mieux formés, aguerris professionnellement à la gestion.

L’INSEE nous livre deux tableaux révélateurs du désintérêt des plus formés et des encadrants pour l’entreprenariat sauf ceux pour qui c’est le passage obligé notamment dans les professions libérales.

 

Catégorie socioprofessionnelle des indépendants lors de leur premier emploi
Lecture : 55,9 % des indépendants ou dirigeants exerçant dans l’agriculture ont débuté comme agriculteurs exploitants. 65,9% des indépendants ou dirigeants exerçant dans l’industrie, construction… ont débuté comme employés ou ouvriers.
Champ : indépendants et dirigeants chefs de leur propre entreprise (hors aides familiaux).
Source : enquête Formation et qualification professionnelle 2003, Insee.
Groupes de secteurs Agriculteur exploitant Artisan, commerçant ou chef d’entreprise de10 salariés ou plus Cadre Profes-sion intermé-diaire Employé Ouvrier Total
Agriculture 55,9 0,7 1,5 4,1 9,2 28,7 100,0
Industrie, construction, transport de marchandises, commerce de gros 1,2 10,5 5,5 16,9 13,6 52,3 100,0
Commerce et services de proximité 1,3 11,1 1,4 10,2 40,9 35,1 100,0
Services où exercent les professions libérales et assimilées 0,6 2,1 37,0 35,9 14,5 9,9 100,0

 

Diplôme le plus élevé obtenu par les indépendants selon le groupe de secteurs
Lecture : 55,8 % des indépendants exerçant une profession libérale ou assimilée ont un diplôme supérieur à Bac+2.
Champ : indépendants et dirigeants chefs de leur propre entreprise (hors aides familiaux).
Source : enquête Emploi en continu 2004, Insee.
Groupes de secteurs Diplôme supérieur à Bac + 2 Bac + 2 Bac ou brevet professionnel CAP, BEP ou diplôme équivalent BEPC ou aucun diplôme Total
Agriculture 1,9 8,2 18,5 38,6 32,8 100,0
Industrie, construction, transport de marchandises, commerce de gros 9,7 6,9 11,4 46,1 25,9 100,0
Commerce et services de proximité 4,7 7,4 18,8 36,4 32,7 100,0
Services où exercent les professions libérales et assimilées 55,8 24,1 8,5 5,2 6,5 100,0

 

On peut en tirer de nombreux enseignements, il est paradoxal que la formation soit constamment pointée comme vecteur d’efficacité économique, alors que la direction d’une majorité d’entreprises est assurée par les moins formés et c’est le cas y compris de nombreuses grosses PME où il n’est pas rare de rencontrer un staff d’ingénieurs salariés entourant un patron titulaire d’un simple CAP. La lecture en creux révèle donc que les catégories les plus formées privilégient l’emploi stable et rémunérateur dans les entreprises ou la fonction publique plutôt que le risque, probablement parce que le besoin d’indépendance est moins ressenti, étant partiellement acquis par une position hiérarchique.

Inversement lorsque les formations écourtées se révèlent indépassables, les personnes engagées dans la vie active qui réalisent un peu tardivement les limites à leur envie de promotion n’ont plus que une issue, se mettre à leur compte. Ceci reste cependant le comportement minoritaire, on choisit majoritairement le salariat plutôt que les risques afférents à la création d’entreprise.

On ne peut pas confondre les envies exprimées dans le sondage cité plus haut avec le passage à l’acte parce que le temps façonne la psychologie des individus, après vingt années de pratique, un entrepreneur et un salarié ne se comportent plus de la même façon, les opinions sur le comportement du groupe auquel on n’appartient pas peuvent se heurter.

 

 

La corporation des entrepreneurs employeurs est à la fois honnie et vénérée. Honnie par sentiment de jalousie et en raison de quelques uns de ses excès, mais vénérée car pourvoyeuse d’emplois. La corporation ne manque pas de faire valoir l’éminence de son rôle dans la société et exige des égards, elle exprime la charge du cens au regard du peu d’engagement des simples salariés. La corporation fait valoir une influence liée à la propriété. Mais qu’adviendrait-il des entreprises telles que nous les connaissons si l’engouement à entreprendre était général? C’est-à-dire si la volonté d’indépendance était telle que chacun souhaite posséder son outil de production. Pour exister, l’entreprise a besoin de gens qui acceptent la soumission, il ne faut donc pas trop les brocarder et au contraire veiller à ce que les choses puissent se perpétuer, sauf à imaginer ou développer des formes différentes de propriété.

 

 

Vers la psychologie nouvelle.

 

Tous les secteurs ne se prêtent pas de la même manière au lancement d’une entreprise nouvelle en raison de l’existence d’une taille critique sur leur marché et  du capital technique nécessaire par unité de travail. On ne lance pas une usine automobile en décidant de se mettre à son compte, par contre il est relativement facile de lancer une activité de service seul et pratiquement sans capital. Il n’y a donc pas de place pour toutes les envies d’indépendance des jeunes salariés de la tranche des 18/34 ans. Et compte tenu des structures acquises par les entreprises et l’élimination par disparition ou concentration quand elles se situent sous le seuil critique, le taux actuel de 10% d’indépendants ne peut pas beaucoup évoluer par la seule volonté des candidats à l’indépendance. Autant le passage de 52% d’indépendants en 1850 à 10% aujourd’hui s’est fait avec l’histoire par élimination et concentration, le mouvement inverse par éclatement de gosses structures est impossible, même si on ne peut pas exclure des pertes de rentabilité dans la dimension excessive qui poussent à réduire la voile.

Le retour à l’indépendance ne pourrait se faire que dans le cadre des tailles acquises, donc inévitablement par l’acquisition du capital par des associés impliqués dans l’exploitation, ce qui ne peut se confondre avec l’actionnariat.

On connaît les réticences des salariés à la reprise de leur entreprise, saine, lors du départ à la retraite du propriétaire exploitant, ils préfèrent bien souvent l’appel à un repreneur extérieur, plutôt que l’engagement de l’un d’entre eux, de quelques uns ou de tous. Bien sûr, les salariés ont des âges et des qualifications différents, des situations familiales variées, des capacités financières très diverses et quelques mésententes, on peut donc facilement trouver pour chacun plusieurs raisons de ne pas y aller. Trouver un détenteur unique du capital évite alors de brasser tous les problèmes, quitte à risquer de travailler avec une indépendance encore réduite. Il existe cependant dans ces entreprises à reprendre, comme ailleurs, un pourcentage de gens ayant indiqué au sondeur leur aspiration à se mettre à leur compte !

On imagine encore moins un groupe de plusieurs centaines de personnes se constituant avec apports de capitaux et de compétences pour créer une entreprise nouvelle dans un secteur ou il existe une taille critique repérée. Pour une reprise, au-delà de quelques dizaines de salariés, le repreneur est le plus souvent extérieur.

Devenir propriétaire de son outil de travail reste culturellement une affaire essentiellement individuelle quelque soit l’ambition, entreprise comportant de nombreux salariés ou affaire personnelle sans salarié. C’est le fait de l’entrepreneur mais aussi des clients et des banques qui préfèrent l’interlocuteur unique. Du côté de la loi c’est aussi problématique, le droit n’est pas en avance sur l’état de la pensée globale, la législation n’est pas suffisamment étoffée pour border l’aventure entrepreneuriale non individuelle.

Malgré quelques efforts, la situation semble bloquée, au fur et à mesure qu’une taille critique se révèle dans un secteur, la proportion d’emplois indépendants se réduit et les velléités d’inversion de la courbe de 1850 à nos jours ne tiennent qu’à la tendance à la croissance de la part des services dans l’ensemble de l’activité.

Les sources (recensement de l’INSEE) indiquent une progression de leur population de 500 000 (1989) à 750 000 (2008), soit de 46 % en 10 ans. Cette population est très diverse, mais on y distingue une partie très identifiable : les professions libérales réglementées, qui sont passées de 350 000 à 450 000 entre 1999 et 2008 : soit +29 %.

La recherche de sources de profits pour les capitaux conduira aussi à des concentrations dans ces secteurs et donc aux seuils critiques. Les tendances annoncées avec le statut d’auto entrepreneur et quelques services nouveaux n’ont probablement pas le profil de l’histoire.

 

Acquérir son indépendance, en dehors du reliquat des possibilités individuelles, requerra un saut culturel qui touchera aux notions d’emploi, de carrière et de capital, en escomptant que la psychologie humaine n’en soit pas le barrage rédhibitoire par son manichéisme entre domination et soumission.

C’est un sentiment populaire profond qui traverse toute la société, il faut un seul chef par étage de pouvoir. Les institutions adhèrent à ce sentiment y compris dans la sphère démocratique. On élit un seul président de la république, un seul maire, les institutions démocratiques sont toutes cadrées par une voix prépondérante. Le fonctionnement des administrations, dont l’armée bien entendu, est aussi calqué sur celui de l’entreprise. Les associations y échappent parfois.

Le pouvoir, une fois établi, par la démocratie élective ou par la propriété, ne se partage que par délégation opérationnelle, par nécessité absolue ou par le fait culturel. Au niveau de l’entreprise les candidats à l’indépendance ne trouvent qu’un intérêt limité à prendre des risques en capital dans la mesure où les statuts de société confient les pouvoirs absolus aux gérants en dehors des assemblées générales et c’est aussi le cas pour celles qui ont opté pour les versions coopératives. La loi a conforté l’autorité des gérances, conformément au sentiment populaire, pour permettre l’efficacité décisionnelle et n’offre pas d’exutoire, au quotidien, à la frustration d’être propriétaire et simple exécutant. L’accession aux fonctions de gérance se fait par la prééminence en capital dans les sociétés classiques ce qui confère l’inamovibilité en général et par la compétence dans les versions coopératives, ce qui peut aussi conduire au pouvoir de longue durée.

La recherche de l’indépendance par la propriété du capital, hors le reliquat d’entreprises individuelles, ne peut s’accommoder de la délégation totale aux gérances et peut-être doit-on imaginer une moindre efficacité pour y parvenir, la démocratie elle-même exige de ces sacrifices le plus souvent bien utiles avec l’expérience à long terme. En effet la décision immédiate sans recours, au nom de l’efficacité n’est pas un gage absolu de réussite.

L’entreprise, dans sa forme classique, pourrait ainsi trouver plus d’adeptes parmi ses agents opérationnels, mais c’est surtout dans la forme coopérative que les choses peuvent évoluer parce que par principe l’ensemble des agents est concerné.

De fait, dans la forme coopérative même si l’individu est le constituant de base, l’apport différencié en capital introduit une hiérarchie de fait entre les membres, en effet la constitution du capital pour les nouveaux venus se faisant par prélèvement sur la fiche de paye, ne donne pas aux intéressés la juste mesure de la possession du capital et confine les entrants dans une position d’associé de second rang.

Les règles doivent évoluer, par le développement de la décision collective, la rotation des responsabilités de direction et l’apport en capital. Le ticket d’entrée doit être défini et apporté en numéraire par un emprunt personnel au besoin, à la manière d’un entrepreneur individuel, la notion de salaire doit être remplacée par celle de part de marge qui recèle la capacité à honorer l’apport en capital. L’associé se trouve alors dans la position d’un véritable entrepreneur individuel qui exige son droit à codiriger la société. On peut alors imaginer que pour répondre au besoin de mobilité des individus, l’offre d’emploi de l’entreprise se transforme. Conventionnellement, l’entreprise recherche une qualification et offre un salaire, dans le cadre de cette évolution elle rechercherait une personne qualifiée en mesure d’apporter le ticket d’entrée. La sortie s’opèrerait aussi avec le quota de capital selon les conditions que la législation devra préciser.

On ne peut établir par avance tout le dispositif légal permettant  de codifier les possibilités d’accéder à l’indépendance hors le champ de l’entreprise individuelle, des bases existent, un premier saut doit être effectuer par la puissance publique afin de permettre des expérimentations sur la base d’un volontariat qui puisse servir de référence.

Atteindre la maturité culturelle pour de nouvelles formes d’indépendance par la propriété ne peut se faire dans l’abstraction, l’expérimentation en est le passage obligé et l’éducation le premier vecteur.

 

J.P Beux 15 sept. 2013

 

 

 

 

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L’économie doit renforcer son caractère scientifique.

  • L’économie doit renforcer son caractère scientifique.

Il y aurait-il des domaines de la réflexion humaine qui échapperaient à la cohésion, à la rigueur et à la vérification, il y aurait-il un point de bascule de la zone blanche à la zone noire ?

Il y a bien sûr des monuments qui ont acquis au fil de l’histoire le label scientifique, l’astronomie en premier et la physique en général avec l’accompagnement de l’outil mathématique.

La physique est la mise en lumière des phénomènes naturels, la mise en évidence de comportements qui se reproduisent selon des lois, mais la physique c’est aussi le dépassement de l’état naturel. Il en va de même pour la chimie, la biologie et la médecine.

A certaines époques les thèses scientifiques ont été traitées comme des opinions.

Avant les lois aujourd’hui admises, une thèse en valait une autre, de nombreux chercheurs étaient dans l’erreur et ceux que nous considérons aujourd’hui comme des génies précurseurs ont pu connaître le bûcher, les uns et les autres ont contribué à l’édification des sciences toujours inachevée. Les sciences les plus « dures » font encore appel à des conjectures, des hypothèses qui restent proches de ce que sont les opinions.

Les mathématiques sont quant à elles pour une part issues de l’observation de la nature et pour une autre part le fruit de mises en œuvres logiques qui ne connaissent a priori aucune application physique … sauf un jour peut-être comme ce fut le cas pour Einstein qui ne sachant comment modéliser son intuition mit le doigt sur le modèle absolument abstrait de Riemann, avec le bonheur que l’on sait.

Le grand siècle scientifique que fut le 19ème a vu les scientifiques et les académies se contester durement notamment autour de la nature de la lumière avec des thèses qui aujourd’hui nous paraissent  simplistes. Mais c’est la science en marche avec ses errements.

La biologie et la médecine ont eu bien du mal à s’affirmer comme sciences, tant la prégnance religieuse imposait une vision populaire toute en termes de créations divines. La théorie de l’évolution de Darwin, quatre siècles plus tôt aurait conduit son auteur au bûcher ou au renoncement.

Ainsi la dureté d’une science ne tient pas qu’à elle-même et à ses chercheurs, la force de groupes de pression peut la faire régresser, un pourcentage non négligeable d’établissements d’enseignement aux Etats-Unis n’ont-ils pas retiré la théorie de l’évolution darwiniste de leurs programmes au profit des thèses créationnistes ? La biologie redevient alors une simple discipline où une opinion en vaut bien une autre et rien n’assure que dans cinq siècles le créationnisme ne l’aura pas emporté.

Le travail humain d’observation, de théorisation, d’expérimentation, de vérification a permis des avancées considérables dans tous les domaines, les acquis doivent être défendus et le travail poursuivi.

De ce travail comment distinguer ce qui serait scientifique de ce qui ne le serait pas, la science dure de la molle, la science vraie de la simple discipline, la vérité de l’opinion.

Il faut éviter le manichéisme qui peut conduire à déclasser le darwinisme au gré de la force des groupes de pressions.

Qu’il y ait plus de certitudes en mathématiques et en physique qu’en économie ou en ethnologie est bien évident, qu’on ne puisse résoudre les crises du moment comme une équation du second degré l’est tout autant.

Les sciences établies dans leur mission d’élucidation de l’ordonnancement de l’univers, sont aussi truffées de conjectures qui par définition ne sont pas vérifiées mais seulement non contestées ou non encore contestées, tout était parfait pour la gravitation newtonienne jusqu’à la relativité générale. Leur deuxième mission tout autant scientifique, de modification des éléments naturels est plus simple par définition aussi, parce qu’il s’agit de créations.

Essentiellement, les relations d’échange de production entre humains, qui font les systèmes économiques, sont des créations humaines seulement subordonnées aux conditions naturelles, tout comme les créations scientifiques. Il n’y a donc de conjectures que parce que le fil historique complexe n’est plus visible.

Il y a donc en économie  un travail de décryptage de la réalité historique et contemporaine qui ne peut être laissé à la seule appréciation du « café du commerce », la nature de ce travail est scientifique. Que ce travail soit perturbé par les choix sociétaux des chercheurs en économie est bien évident, la conclusion souhaitée peut influencer l’analyse des résultats. Mais les recherches des astronomes l’ont aussi été par la vision des églises au moyen âge.

Au centre de la chose économique, la valeur des biens et services a fait l’objet de bien des travaux et d’autant de polémiques pourtant, sous des angles différents, Adam Smith au 18ème siècle, David Ricardo et Karl Marx au 19ème et Jean Fourastié au 20ème ont établi que les biens et services valaient, au-delà du temps court, le poids du travail nécessaire à leur production. Toutes les comptabilités nationales et toutes les entreprises en ont adopté le principe au travers de la notion de valeur ajoutée. Et pourtant nous assistons depuis la fin du 19ème siècle à toutes sortes de remises en cause et aujourd’hui les thèses subjectivistes ont pris le dessus en ne retenant que les notions de rareté et d’utilité qui ont bien sûr leur influence mais qui sont insuffisantes pour expliquer la valeur. En effet quelque soit l’abondance ou l’utilité aucune entreprise ne peut durablement vendre en dessous du coût de ses facteurs de production, travail, consommations intermédiaires et amortissement des équipements ces deux derniers éléments étant eux-mêmes le fruit du travail d’autres entreprises. C’est vérifié par la sanction de la faillite.

Précisément, les économistes walrassiens, les tenants des seules utilité marginale et rareté, en ayant mathématisé à outrance leurs modèles ont tenté dans les années trente de se faire certifier « scientifique», leur travail n’est pas dénué de raison, mais exclure le travail de la formation de la valeur les prive d’un label qui n’est cependant pas une table biblique.

Ainsi un aspect fondamentalement scientifique concernant la valeur est aujourd’hui rendu inaudible comme la théorie darwiniste pourrait le devenir si les groupes de pression en avaient aussi la force.

Pour autant tout ce qui se dit en économie ne relève pas de la science, l’idéologie a sa responsabilité mais la complexité a aussi la sienne. Et ce n’est pas parce qu’il est impossible de réellement mathématiser l’utilité que le phénomène n’existe pas, les tentatives d’approche sont donc utiles, mais les conclusions forcément éloignées de la réalité.

Cependant de nombreuses questions économiques ont été traitées de manière scientifique, on ne discute plus le tableau des entrées-sorties de Quesnay et Leontieff, la valeur ajoutée comptable même si l’utilité des biens concernés est contestable est un apport de nature scientifique, la sommation des valeurs ajoutées en produit intérieur brut l’est aussi ainsi que nombre de corrections qui lui sont apportées. Bien d’autres thèmes sont traités avec la méthodologie scientifique et il faut rendre hommage aux travaux de l’INSEE et des laboratoires universitaires dont les résultats ne sont pas bien sûr complètement vérifiables. Le traitement de la hausse des prix se fait par enquêtes forcément partielles qui sont présumées représenter l’ensemble de l’économie, il est impensable de collecter tous les mouvements d’étiquettes dans les magasins bien entendu, mais l’approximation n’enlève rien au caractère scientifique de la mesure ou alors il faut aussi douter des vitesses réelles des photons dont seulement une infime partie a été mesurée!

Par contre de nombreuses questions n’étant pas encore traitées scientifiquement, notamment le fonctionnement de la banque, la notion de financement, c’est ce déficit qui fait place à une multitude d’élucubrations et au vacarme dont rien ne ressort.

L’économie souffre plutôt d’une insuffisance de traitement scientifique, qu’il ne faut effectivement pas confondre avec la mathématisation d’hypothèses erronées, prétendre que tout n’y est que question d’opinion laisse le champ totalement ouvert aux groupes de pression qui s’efforcent de créer l’opinion dominante.

Est-ce à dire que scientifiquement il n’y aurait qu’une solution à la problématique économique? La simple équation du second degré en ayant déjà généralement deux c’est donc avec la connaissance scientifique des choses établies que les choix sociétaux doivent s’opérer et il n’y a bien entendu pas que deux choix possibles.

C’est tout l’enjeu de l’appropriation par les citoyens de la chose économique au travers d’une multitude de lieux de réflexion.

 

Jean-Pierre Beux.

 

48ème Café : L’ÉCONOMIE EST-ELLE UNE SCIENCE ?

48ème Café Economique

Jeudi 19 mars 2015 à 19h15

Moulin du Grand Poulguin

Quai Botrel à Pont-Aven

 

L’ÉCONOMIE EST-ELLE UNE SCIENCE ?

 

 

Un principe scientifique naît d’une hypothèse issue de l’observation et de l’imagination, si l’expérience la vérifie on lui décerne un label, ainsi se sont construites l’astronomie, la physique et toutes les sciences dites « dures ». On sait qu’affirmer que la terre tourne, a été une opinion pas facile à défendre et pourtant c’est vrai.

Un long débat a opposé les physiciens à propos de la nature de la lumière durant plusieurs siècles, les thèses différentes n’étaient alors que des opinions, il y aurait-il des espaces de la réflexion humaine, l’économie entre autres, qui ne pourraient pas dépasser le stade de l’opinion, ou serait-ce la complexité, qui pour l’instant, en masque les fondements ?

S’il est vrai qu’il ne suffit pas d’introduire des mathématiques en économie pour en faire une science on dispose cependant d’hypothèses, à profusion, et aussi de résultats expérimentaux.

Alors, les principes économiques sont-ils exclusivement guidés par les convictions sociétales de leurs promoteurs ou existe-t-il des acquis universels? Toutes les positions sont-elles d’égales valeurs ?

Ou, faute de s’appuyer sur les acquis scientifiques, n’est ce pas le plus fort en communication qui fait la pensée dominante ?

Pour le débat, prenons l’hypothèse que si l’économie n’est pas encore une science…elle infuse!

 

 

Agenda : Jacques Sapir au Café Eco le vendredi12 juin 2015, conférence-débat autour de l’Euro.

 

47ème Café : Vivre ensemble

47ème Café Economique

Jeudi 19 février 2015 à 19h15
Moulin du Grand Poulguin
Quai Botrel à Pont-Aven

Vivre ensemble

Après une approche économique au mois de décembre 2014 et à la demande des participants, le « vivre ensemble » sera abordé sous un angle social et philosophique.
Le sujet, bien entendu large, englobera la coexistence des générations avec la question des retraites et de l’éducation, mais aussi l’inévitable sujet de l’égalité des revenus et des fonctions entre les sexes. Mais on parlera aussi certainement du nord et du sud, des cultures, des nations, des gens et de la planète. Au plus proche de nous, la famille ne recèle t-elle pas de nombreuses images de la société ou vice et versa ?
Toutes choses, qui supposées résolues, rendraient inutiles les débats sur les classes sociales, la guerre et la paix.
L’actualité fera mesurer la distance qui sépare l’idéal de la réalité, le bruit des armes en Europe de l’Est, les crises sociales sévères en Europe du sud et le reste de la misère du monde. Sans désespérer…
On parlera du « vivre ensemble » parce que manifestement ça ne se passe pas très bien et on se demandera si il y a une obligation d’inégalité, la fin de l’histoire étant annoncée.

Agenda : Jacques Sapir au Café Eco le vendredi12 juin 2015, conférence-débat autour de l’Euro.

 

44 ème café : La valeur ajoutée ou comment ajoute t-on de la valeur aux choses.

44ème Café Eco

Jeudi 20 novembre 2014 à 19h15

Moulin du Grand Poulguin

Quai Théodore Botrel à Pont-Aven

Présentation : Jean-Marc Tanguy

La valeur ajoutée ou comment ajoute t-on de la valeur aux choses.

On connaît la taxe qui s’y colle avec ses taux de 5,5 à 20%, la TVA est l’impôt qui procure le plus de recettes à l’état, cet impôt touche tous les consommateurs sans distinction de revenu. Mais toute la valeur ajoutée n’est pas taxée et il ne s’agit pas que de fraude, certaines activités y échappent.

La valeur ajoutée n’est pas seulement l’objet d’une taxe, c’est l’évaluation de la production à tous les étages et par toutes les catégories professionnelles.

Les participants ne manqueront pas de s’interroger sur sa nature issue du travail et du capital.

L’entreprise est réputée être le lieu privilégié de sa création, elle permettrait les fameux prélèvements qui financent les autres activités de la société notamment les services publics de santé, d’enseignement et de sécurité.

Cependant la comptabilité nationale attribue aux services publics et parapublics, la création de valeur ajoutée.

La valeur ajoutée doit-elle être hiérarchisée, celle de l’entreprise privée est-elle le passage obligé pour la création de valeur ajoutée publique ?

Est-il nécessaire d’avoir produit des bijoux de grand luxe pour que l’école publique et l’armée soient financées ? Telle est la question.

Prochain Café Eco jeudi 18 décembre 2014 à 19h15.

Vivre ensemble, le pouvoir économique.

Présentation : Jean David

NOTE: ECONOMIE & VALEUR AJOUTEE

K3

 

Liam FAUCHARD / d’an 31 a viz Eost 2013.

 

                                               NOTE : ECONOMIE & VALEUR AJOUTEE

 

A/           La VA produite par une activité écnomique est comptablement égale à Produits d’Exploitation (Biens, marchandises, services) – Services Externes (les services que l’entreprise ne se rend pas à elle-même). In fine, l’accrétion des VA produite par les # 3 millions d’entreprises françaises donne le PIB (je fais court). La VA a quatre destinations : les frais de personnel (masse salariale + charges) ; les amortissements/investissements ; les impôts et taxes ; les actionnaires. Evidemment, le quatrième cas ne concerne que les sociétés de capitaux (Sarl, SA, SAS, SNC, etc.).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B/           Dans une économie moderne, la VA de rang1 – la plus importante en volume et en valeur, et de loin – est produite par les entreprises privées et publiques. Sur cette VA de rang1, via les prélèvements sociaux et fiscaux, la communauté finance des activités d’enseignement, de santé, de culture……et les collectivités locales. Cet ensemble composite génère une VA de rang2. In fine, la VA de rang1 et la VA de rang2 permettront des activités complémentaires, souvent non-marchandes comme les associations… qui pourront générer une VA de rang3. Bien entendu, les taux ne sont pas les mêmes et c’est un peu plus enchevêtré que ma présentation.

Mais fondamentalement, sans VA de rang1 les deux autres n’existent quasiment pas.

 

C/           On peut faire un parallèle avec le Développement Durable, curieuse traduction française de Sustainable Development qui crée sans cesse des distorsions de compréhension entre les Français et le reste du Monde ! En effet, le texte de Rio (1992), en anglais, exprime ce que sont les « Pilars of Sustainable Development » :

1/ Production économique pour améliorer le bien-être des populations, notamment les moins bien loties.

2/ Que l’objectif1 soit au service de la cohésion sociale.

3/ En respectant l’environnement autant que faire se peut (en toutes lettres dans le texte fondateur).

4/ Culture et Gouvernance (On n’agit pas et on ne manage pas de la même manière à Buenos-Aires et à Saint-Nicolas-du-Pélem.)

 

Or, sans l’objectif 1/ concrétisé, les autres ne sont que des illusions, même si à court terme il peut y avoir des artéfacts momentanés.

 

D/           Au tout début des années 2000, Daniel Cohen s’est posé – nous étions déjà pas mal à penser comme lui – la question de la pertinence du classement utilisé en économie pour sectoriser les activités humaines = Primaire / Secondaire / Tertiaire. Il a donc regardé les choses autrement et fait des statistiques tout au long du 20e siècle aux USA et en France et il a eu la surprise de constater une quasi stabilité de trois secteurs :

D1/ Production au sens large, c’est-à-dire toutes les fabrications industrielles et leurs activités connexes incontournables, notamment celles qui furent progressivement externalisées du secteur secondaire proprement dit. Résultat # 40% de la population occupée.

D2/ Commerce, négoce, banque, assurance… qu’il nomme « Intermédiation ». Résultat # 20% de la population occupée.

D3/ Tiers secteur, où se sont produites des mutations spectaculaires au 20e siècle : agriculture prépondérante en 1900, réduite en 2000 ; expansion des secteurs sociaux, culturels, d’enseignement, etc. Résultat # 40% de la population occupée.

 

33ème Café : LA FLEXISECURITE EST-CE DU SAUT A L’ELASTIQUE ?

33ème Café Economique

                   Jeudi 17 octobre 2013 à 19h15

 

Moulin du Grand Poulguin à Pont-Aven

Quai Théodore Botrel

LA FLEXISECURITE EST-CE DU SAUT A L’ELASTIQUE ?

 

L’accord interprofessionnel, dit ANI, conclu le 11 janvier 2013 entre le patronat (MEDEF, UPA, CGPME) et trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC) a été transposé en droit par la loi sur l’emploi adoptée le 14 mai 2013.

Le dispositif vise au maintien de l’emploi en échange de quelques sacrifices, baisses de salaires, temps partiels et mobilité territoriale notamment.

Les entreprises pour leur part doivent améliorer la protection sociale par une mutuelle d’entreprise, un suivi de formation professionnelle et sont incitées financièrement à préférer les contrats de travail à durée indéterminée.

L’ANI est annoncé comme modèle gagnant-gagnant pour traverser des difficultés passagères, après le saut, l’élastique est censé ramener à la situation de départ.

Mais si l’élastique se ramollit, ou si ça casse ?

On évoquera l’exemple danois et son expérience de flexisécutité de plus de dix ans avec de grandes facilités de licenciement et de fortes garanties de revenus en compensation, financées par les lourds prélèvements obligatoires de ce pays et à la clé un taux de chômage faible. Ce dispositif est-il transposable en France?

 

28ème Café : L’impôt peut-il se demander par… don ?

28ème Café Economique

Jeudi 21 mars 2013 à 19h15

Moulin du Grand Poulguin à Pont-Aven

 

 

L’impôt peut-il se demander par… don ?

 

Si l’impôt est  une façon de partager, de répartir les richesses, le don serait-il de nature  à le remplacer ?

L’impôt et la cotisation actes régaliens dont on ne sait si le consentement à les acquitter est accepté ou subi, permettent la dépense publique. Ces prélèvements obligatoires constituent le paiement des services communs et une répartition sociale des richesses.

Si c’est l’acceptation qui prévaut, par un accès de citoyenneté, peut-on imaginer que chacun contribue, selon sa libre appréciation, par un don au pot commun?

Déjà en fiscalité française, le don à des œuvres est partiellement converti en impôt, le contribuable décide alors de l’affectation de son don. Ce principe élargi peut-il conduire à l’élaboration des budgets par les citoyens ?

Enfin, le don est-il l’exutoire  de la conscience d’avoir trop perçu ?

Quelques innovateurs proposent de remplacer l’impôt obligatoire par le don volontaire….. mais l’homme est-il digne d’un don ?

 

 

26ème Café : L’allocation universelle, une utopie économique ou sociale ?

26ème Café Economique

 

Jeudi 17 janvier 2013 à 19h15

Moulin du Grand Poulguin à Pont-Aven

L’allocation universelle, une utopie économique ou sociale ?

 

On trouve l’origine du concept au moment de la Révolution française avec la proposition du député (anglo-américain d’origine), Thomas PAYNE.

L’idée est de fournir un revenu minimum identique à tout citoyen, parce qu’il existe,  sans condition et sans activités économiques obligatoires.

L’idée sommeille au 19e siècle puis réapparaît dans les années 1930 (Jacques DUBOUIN), et surtout dans les années 1980-1990 avec la création du BIEN – Basic Income European Network. Certains Pays l’ont mis en place, ne serait-ce que partiellement, sans le dire… tant un revenu versé « pour ne rien faire » engage des débats passionnés dans les sociétés.

 

La présentation factuelle (diaporama) de l’histoire, des origines, des homonymes,  des exemples d’application… de l’A.U. sera faite par Liam Fauchard, pour alimenter les débats stimulants qui font la « marque de fabrique » du Café Eco.

 

23ème Café : L’économie au 21ème siècle : « Le capitalisme, une absurdité créatrice? »

  23ème Café Economique

                                L’économie au 21ème siècle

                                                                         Conférence et débat avec

                                                                              Hervé Thouément

 

                                                          Economiste, Maître de conférences

                                                     Université de Bretagne Occidentale

 

 

                                                        jeudi 18 octobre 2012 19h15

                                                     au Moulin du Grand Poulguin

                                                                       à Pont-Aven

 

Hervé Thouhément dédicacera son ouvrage

« Le capitalisme, une absurdité créatrice? »

à 17h à la Pension Gloanec (maison de la presse)

 

Les démarches prospectives portent généralement sur un horizon temporel allant de 10 à 30 ans maximum. Néanmoins depuis le début des années 2000 fleurissent des ouvrages explorant le futur sur un siècle. Parmi les plus connus, on citera le livre de T.L FRIEDMAN, le premier de la série, paru aux USA en 2004 (La terre est plate. Une brève histoire du 21e siècle) ou encore celui de  J. ATTALI  (Une brève histoire de l’avenir, 2006), plus connu en France. Ces études croisent bien souvent les ruptures fondamentales attendues dans les grandes dimensions de la société (technologie, cohésion sociale, démographie, économie, politique, environnement, culture, etc.). Elles ont l’inconvénient d’appréhender ces changements comme des faits exogènes sans faire de lien avec le système économique qui les produit, en l’occurrence l’économie de marché ou pour employer un terme de moins en moins usité, le capitalisme. La conférence proposée par Hervé Thouément, s’appuyant sur un ouvrage paru en 2010 aux Presses Universitaires de Rennes et intitulé « Le capitalisme : une absurdité créatrice ? », tente d’effectuer ce lien en montrant que le « marché » ne peut pas tout résoudre et qu’il  est nécessaire de lui adjoindre en des endroits précis des compromis institutionnels. Il est dès lors possible de comprendre les grands enjeux du futur et la trajectoire à suivre pour rendre le système économique plus harmonieux et plus humain. Elle permet indirectement de donner du sens à la construction européenne, qui préfigure ce qui se passera plus tard au niveau mondial.

 

22ème Café : « Vivre à crédit…un tempérament ? »

22ème Café Economique

à Pont-Aven

Jeudi 20 septembre 2012 à 19h15

Au Moulin du grand Poulguin

 

« Vivre à crédit…un tempérament ? »

Pas si nouveau le crédit à la consommation, mais ses formes nouvelles avec une facilité déconcertante d’accès, constituent un risque pour le contractant et une source d’affaires pour les banques. Les crédits renouvelables, les cartes de crédit sont des supports extrêmement tentants qui sont parfois présentés comme des substituts au revenu et cette pratique peut comporter au niveau économique global un risque de crise financière au même titre que les fameux « subprime » impliqués dans le déclenchement de la crise financière en cours depuis 2008.

Les taux et surtout les pénalités sont-ils usuraires ?

On se posera la question de savoir si le crédit à la consommation est un véritable prêt, quelles en sont les sources de financement.

On examinera l’impact de ces crédits sur l’activité économique.

Enfin, les comportements individuels en la matière conduisent-ils à un trait de société durable?

NOTE : L’ECONOMIE EST-ELLE UNE SCIENCE ?

Assurément non.

Et il est très facile de le démontrer. Le mot science vient du mot latin scientia, lui-même rattaché au verbe scrire, savoir. La science est le fait de connaître les choses dans leur essence propre, avec leurs causes et leurs effets. [Quillet]

La définition par elle-même permet de distinguer ce qui relève du scientifique et ce qui n’en relève pas. Au 20e siècle, pour mettre de côté les charlatanismes, les chercheurs de Monde entier ont adopté les principes de Popper :

 

                Ne peut être reconnu comme scientifique qu’un fait (et pas une opinion) :

= Observé ou calculé avec des moyens incontestables et incontestés,

= Reproductible par des équipes de recherche agissant indépendamment les unes des autres, de préférence dans des lieux éloignés les uns des autres,

= Non encore réfuté mais réfutable, sinon ce serait un dogme.

 

Ainsi, en mathématiques, en physique, en chimie, en biochimie, en astrophysique… nous avons à notre disposition des « lois ». Elles sont appelées ainsi car, pour l’essentiel, immuables. En mécanique, l’effet Joule est là depuis la nuit des temps, il en est de même pour U=RI en électricité, de E=MC2 en physique, de Q=RI2t en physico-chimie, également pour la constante de Michaelis en biochimie, également pour les réactions chimiques qui, à partir des mêmes ingrédients et des mêmes conditions donnent toujours strictement les mêmes résultats, etc, etc.

Bien entendu, en sciences physiques, il arrive que des connaissances évoluent – c’est le but précis de la recherche – et permettent de prendre en considération une nouvelle théorie jusqu’à sa démonstration et son acceptation (cas de la théorie des codes et des super-cordes en physique), évidemment en respectant les principes de Popper.

Ce qui distingue fondamentalement une science d’une discipline c’est la quantité très dominante de constantes, ce qui, de fait, est loin d’être les cas de disciplines comme l’économie (et d’autres) dont les « lois » sont circonstancielles, instables, contingentes aux comportements humains prévisibles et imprévisibles.

 

Il en est ainsi de la fameuse « loi de l’offre et de la demande » qui, de fait, n’a jamais existé et n’existera sans doute jamais. Pour qu’elle existe et soit immuable – au moins sur une longue période – il faudrait que toutes les parties présentes à une transaction soient toutes également et parfaitement informées et qu’il n’y ait aucune position léonine ; on conviendra aisément que ce n’est jamais le cas. Il en va de même pour d’autres mécanismes dits économiques et qui relèvent plutôt de la psychosociologie. Voir les transactions financières qui devraient être traitées rationnellement – si des lois stables existaient – alors qu’elles sont influencées par les croyances, les rumeurs, les psychoses, les informations asymétriques, voire les délits d’initiés !

 

Enfin, tordons le cou au soi-disant « Prix Nobel » d’économie qui n’existe tout simplement pas. Il fut créé par des économistes en mal de reconnaissance. Il s’agit en réalité du « Prix d’économie de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel », non-reconnu par le Comité Nobel, et encore moins reconnu par les descendants d’Alfred Nobel qui demandent sa suppression. Le prix a récompensé une bonne trentaine de théories économiques diverses… on est bien loin de la stabilité requise pour obtenir le label « science ».

 

Liam FAUCHARD / FutureScan / Juin 2012

 

21ème Café : Croissance , vous avez dit croissance…?

«21ème Café économique » à PONT-AVEN le

Vendredi 22 Juin à 19h15

Sur le « Paul Gauguin » à quai, quai rive droite

« Croissance , vous avez dit croissance…? ».

 

La croissance est bien perçue comme l’augmentation des quantités de produits et services disponibles d’une année à l’autre sans effort supplémentaire, l’effort nécessaire ayant même tendance à diminuer. La croissance est associée à l’investissement innovant, mais aussi à la démographie. La croissance comptabilisée provient aussi des transferts de l’économie familiale et associative vers la sphère marchande, elle n’apporte alors rien de plus aux populations.

Dans le contexte de la crise actuelle, la plupart des acteurs politiques et économiques estiment que sans croissance il n’y aurait pas de sortie possible de cette situation.

Pourquoi serait-ce donc si grave de ne disposer en 2013 que de la même quantité de biens et services qu’en 2012 ?

…Comme c’est bizarre !

20ème Café : Economie et solidarité… où est le bug ?

« 20ème Café économique » à CONCARNEAU le 14 Juin 19h15  HOTEL LES OCEANIDES  – 3 Rue du Lin  –

« Economie et solidarité… où est le bug ? ».

 

A l’initiative de Alain ECHIVARD, Adjoint à la Municipalité de Concarneau, le CEPA se délocalise à nouveau le JEUDI 14 JUIN 2012 à CONCARNEAU pour une soirée dédiée au thème « Economie et solidarité… où est le bug ? ».

 

L’économie est une discipline qu’il ne faut pas laisser aux seuls économistes, tout le monde sait cela. Parmi les interrogations suscitées par le maelström économico-financier, la finalité des activités économiques de l’Homme se posent régulièrement.

De ce point de vue, ce qu’on nomme ESS [Economie Sociale & Solidaire], malgré toutes les dérives constatées, peut-elle être une réponse crédible en termes d’organisation, de fonctionnement et de création de richesses ?

Lors de la soirée, les échanges libres porteront sur tous les aspects à envisager. Des témoignages seront apportés par des personnes membres de mouvements comme COURANTS PORTEURS, OCTOPOUSS, CHRYSALIDE….. tandis que le « crowdfunding » sera examiné.

 

 

 

19ème Café : Les théories de la valeur… ou combien ça vaut?

« 19ème Café économique »

« Les théories de la valeur… ou combien ça vaut? »

Date :24 mai 2012 à 19h15

Lieu : Moulin du Grand Poulguin

2, quai Théodore Botrel – 29 930 PONT-AVEN

Intervenants : L’équipe du café éco

Texte de présentation et réflexion du sujet traité :

 

«Les théories de la valeur… ou combien ça vaut ?»

Comment les mécanismes économiques conduisent à la formation des prix, sont-ils justes ? La rareté, l’utilité, l’offre et la demande, c’est convenu, font les prix mais ce n’est sans doute pas tout. Il y a le court terme, domaine de la confrontation de l’offre du moment avec la demande du moment et le long terme où l’offre a le temps de s’adapter, le marché échappe alors à la rareté et c’est la valeur travail qui fixe la limite basse des prix.

Mais à Pont-Aven on sait aussi qu’il y a des choses qui n’échappent pas à la rareté, l’œuvre d’art, pièce unique, n’obéirait pas aux règles communes.

Alors, une baguette combien ça vaut? Et un tableau combien ça vaut ?

On débattra des prix, de leur hausse à la lumière de quelques points théoriques et avec la perception de chacun.

 

11ème Café : « LE MARCHE … COMMENT CA MARCHE ? »

K3

LE CAFE ECONOMIQUE de PONT AVEN N°11 / JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011 – 19h15

Moulin du Grand Poulguin – Pont Aven

« LE MARCHE … COMMENT CA MARCHE ? »

A l’origine, le « marché » c’était la place du village où des producteurs venaient vendre leurs produits à des acheteurs (consommateurs), voire faire des échanges à base de troc, voire parfois des enchères pour obtenir telle ou telle bête ……

Aujourd’hui, si un média titre « Les marchés sont frileux », il faut traduire « Les mecs ont la trouille ». Derrière les marchés, il y a donc bien des acteurs.

Marché du poisson, du crédit, du téléphone, des fruits et légumes, du coton, du pétrole …etc… Mais aussi marché de la rareté, marché de l’art … voire marché … qui ne marche pas.

Tout ceci sera abordé dans le cadre des débats amicaux, contradictoires et conviviaux du Café Economique de Pont Aven.

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