Est-ce une mode ?
Séance animée par Jean Yves Yhuel responsable des achats ventes matières premières agricoles à la coop de St Yvi.
Les marchés à terme agricoles ont pris leur essor aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, les agriculteurs pouvaient avoir vendu leur récolte avant de la semer, un substitut au système bancaire.
La pratique perdure avec des formes seulement modernisées et est encore très liée à la Bourse de Chicago.
Quoi de plus tentant que de jouer avec des valeurs fictives pour des spéculateurs pour qui le blé n’a pas d’autre odeur que celle de l’argent.
L’ensemble des matières premières est concerné par cette pratique, la prétention des marchés à opérer ainsi la meilleure allocation des ressources est-elle fondée ?
La spéculation sur les matières premières peut-elle mettre en danger les approvisionnements mondiaux ?
Ou, d’une boutade, peut-on faire de la galette sans blé ? A plus d’un titre!
Hervé Thouhément dédicacera son ouvrage
à 17h à la Pension Gloanec (maison de la presse)
Les démarches prospectives portent généralement sur un horizon temporel allant de 10 à 30 ans maximum. Néanmoins depuis le début des années 2000 fleurissent des ouvrages explorant le futur sur un siècle. Parmi les plus connus, on citera le livre de T.L FRIEDMAN, le premier de la série, paru aux USA en 2004 (La terre est plate. Une brève histoire du 21e siècle) ou encore celui de J. ATTALI (Une brève histoire de l’avenir, 2006), plus connu en France. Ces études croisent bien souvent les ruptures fondamentales attendues dans les grandes dimensions de la société (technologie, cohésion sociale, démographie, économie, politique, environnement, culture, etc.). Elles ont l’inconvénient d’appréhender ces changements comme des faits exogènes sans faire de lien avec le système économique qui les produit, en l’occurrence l’économie de marché ou pour employer un terme de moins en moins usité, le capitalisme. La conférence proposée par Hervé Thouément, s’appuyant sur un ouvrage paru en 2010 aux Presses Universitaires de Rennes et intitulé « Le capitalisme : une absurdité créatrice ? », tente d’effectuer ce lien en montrant que le « marché » ne peut pas tout résoudre et qu’il est nécessaire de lui adjoindre en des endroits précis des compromis institutionnels. Il est dès lors possible de comprendre les grands enjeux du futur et la trajectoire à suivre pour rendre le système économique plus harmonieux et plus humain. Elle permet indirectement de donner du sens à la construction européenne, qui préfigure ce qui se passera plus tard au niveau mondial.
Pas si nouveau le crédit à la consommation, mais ses formes nouvelles avec une facilité déconcertante d’accès, constituent un risque pour le contractant et une source d’affaires pour les banques. Les crédits renouvelables, les cartes de crédit sont des supports extrêmement tentants qui sont parfois présentés comme des substituts au revenu et cette pratique peut comporter au niveau économique global un risque de crise financière au même titre que les fameux « subprime » impliqués dans le déclenchement de la crise financière en cours depuis 2008.
Les taux et surtout les pénalités sont-ils usuraires ?
On se posera la question de savoir si le crédit à la consommation est un véritable prêt, quelles en sont les sources de financement.
On examinera l’impact de ces crédits sur l’activité économique.
Enfin, les comportements individuels en la matière conduisent-ils à un trait de société durable?
Assurément non.
Et il est très facile de le démontrer. Le mot science vient du mot latin scientia, lui-même rattaché au verbe scrire, savoir. La science est le fait de connaître les choses dans leur essence propre, avec leurs causes et leurs effets. [Quillet]
La définition par elle-même permet de distinguer ce qui relève du scientifique et ce qui n’en relève pas. Au 20e siècle, pour mettre de côté les charlatanismes, les chercheurs de Monde entier ont adopté les principes de Popper :
Ne peut être reconnu comme scientifique qu’un fait (et pas une opinion) :
= Observé ou calculé avec des moyens incontestables et incontestés,
= Reproductible par des équipes de recherche agissant indépendamment les unes des autres, de préférence dans des lieux éloignés les uns des autres,
= Non encore réfuté mais réfutable, sinon ce serait un dogme.
Ainsi, en mathématiques, en physique, en chimie, en biochimie, en astrophysique… nous avons à notre disposition des « lois ». Elles sont appelées ainsi car, pour l’essentiel, immuables. En mécanique, l’effet Joule est là depuis la nuit des temps, il en est de même pour U=RI en électricité, de E=MC2 en physique, de Q=RI2t en physico-chimie, également pour la constante de Michaelis en biochimie, également pour les réactions chimiques qui, à partir des mêmes ingrédients et des mêmes conditions donnent toujours strictement les mêmes résultats, etc, etc.
Bien entendu, en sciences physiques, il arrive que des connaissances évoluent – c’est le but précis de la recherche – et permettent de prendre en considération une nouvelle théorie jusqu’à sa démonstration et son acceptation (cas de la théorie des codes et des super-cordes en physique), évidemment en respectant les principes de Popper.
Ce qui distingue fondamentalement une science d’une discipline c’est la quantité très dominante de constantes, ce qui, de fait, est loin d’être les cas de disciplines comme l’économie (et d’autres) dont les « lois » sont circonstancielles, instables, contingentes aux comportements humains prévisibles et imprévisibles.
Il en est ainsi de la fameuse « loi de l’offre et de la demande » qui, de fait, n’a jamais existé et n’existera sans doute jamais. Pour qu’elle existe et soit immuable – au moins sur une longue période – il faudrait que toutes les parties présentes à une transaction soient toutes également et parfaitement informées et qu’il n’y ait aucune position léonine ; on conviendra aisément que ce n’est jamais le cas. Il en va de même pour d’autres mécanismes dits économiques et qui relèvent plutôt de la psychosociologie. Voir les transactions financières qui devraient être traitées rationnellement – si des lois stables existaient – alors qu’elles sont influencées par les croyances, les rumeurs, les psychoses, les informations asymétriques, voire les délits d’initiés !
Enfin, tordons le cou au soi-disant « Prix Nobel » d’économie qui n’existe tout simplement pas. Il fut créé par des économistes en mal de reconnaissance. Il s’agit en réalité du « Prix d’économie de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel », non-reconnu par le Comité Nobel, et encore moins reconnu par les descendants d’Alfred Nobel qui demandent sa suppression. Le prix a récompensé une bonne trentaine de théories économiques diverses… on est bien loin de la stabilité requise pour obtenir le label « science ».
Liam FAUCHARD / FutureScan / Juin 2012
Date :24 mai 2012 à 19h15 |
Lieu : Moulin du Grand Poulguin2, quai Théodore Botrel – 29 930 PONT-AVEN |
Intervenants : L’équipe du café éco |
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Texte de présentation et réflexion du sujet traité :
«Les théories de la valeur… ou combien ça vaut ?»Comment les mécanismes économiques conduisent à la formation des prix, sont-ils justes ? La rareté, l’utilité, l’offre et la demande, c’est convenu, font les prix mais ce n’est sans doute pas tout. Il y a le court terme, domaine de la confrontation de l’offre du moment avec la demande du moment et le long terme où l’offre a le temps de s’adapter, le marché échappe alors à la rareté et c’est la valeur travail qui fixe la limite basse des prix. Mais à Pont-Aven on sait aussi qu’il y a des choses qui n’échappent pas à la rareté, l’œuvre d’art, pièce unique, n’obéirait pas aux règles communes. Alors, une baguette combien ça vaut? Et un tableau combien ça vaut ? On débattra des prix, de leur hausse à la lumière de quelques points théoriques et avec la perception de chacun.
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Date :19 avril 2012 à 19h15 |
Lieu : Moulin du Grand Poulguin2, quai Théodore Botrel – 29 930 PONT-AVEN |
Intervenants : L’équipe du café éco |
Qualités, Profession : |
Texte de présentation et réflexion du sujet traité :Afin de réduire les dettes publiques, la plupart des pays d’Europe mettent en œuvre des politiques d’austérité, les dépenses des états sont réduites, plusieurs pays ont diminué les salaires des fonctionnaires et les retraites, de nombreux investissements sont gelés. Ces mesures d’apurement provoquent en général la baisse de la production et par suite celle des recettes fiscales, au moment même où elles seraient bien venues. C’est le spectre de 1929 à 1932, celui de l’aggravation de la crise et du chômage. Ces mesures peuvent elles au contraire, après un mauvais passage restaurer les équilibres ? C’est la thèse du Fonds Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne. Deux thèses s’opposent, le Café Eco tâchera d’apporter quelques lumières par une approche historique des évènements et …le vécu de chacun. |
Date :jeudi 15 mars 2012 à 19h15 |
Lieu : Moulin du Grand Poulguin2, quai Théodore Botrel – 29 930 PONT-AVEN |
Intervenants : L’équipe du café éco |
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Texte de présentation et réflexion du sujet traité :L’actualité européenne est depuis de nombreux mois captée par les déficits publics, une majorité de pays est maintenant soumise aux pressions des agences de notation, du Fonds Monétaire International et des instances Européennes, la Grèce exacerbe les passions. Endettés auprès des institutions financières internationales, les états cherchent des solutions par des économies budgétaires parfois drastiques. L’issue de la crise est improbable, les économistes et les responsables politiques sont partagés entre l’option rigoriste de réduction des déficits et l’option qui vise à relancer l’activité économique, parfois les deux s’imbriquent. La question du financement des déficits des états par la Banque Centrale Européenne à la place du financement par les marchés est aussi posée, s’agirait-il de la redécouverte de la « planche à billets » ? |
LE CAFE ECONOMIQUE de PONT AVEN N°14/ jeudi 15 DECEMBRE 2011 – 19h15
Au Café du Centre à PONT-AVEN
» La création monétaire ou… visite du moulin de la galette. »
Nous sommes au cœur d’une crise financière et économique extrêmement grave qui n’en finit pas d’être expliquée. Le sujet est difficile, les opinions divergent sur le rôle de la Banque Centrale Européenne et sur celui des marchés financiers autour de la question de la quantité de monnaie en circulation.
Il est donc au cœur de la crise un sujet méconnu, celui de la création de monnaie.
Nous proposons donc de débattre de la monnaie, de ses différentes formes, de son histoire mais surtout nous souhaitons discuter autour de trois idées :
-Pourquoi crée t-on de la monnaie ?
-Qui crée la monnaie ?
-Par quels mécanismes ?
On découvrira peut-être avec étonnement que de la monnaie est créée à Pont-Aven.
K3
LE CAFE ECONOMIQUE de PONT AVEN N°11 / JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011 – 19h15
Moulin du Grand Poulguin – Pont Aven
« LE MARCHE … COMMENT CA MARCHE ? »
A l’origine, le « marché » c’était la place du village où des producteurs venaient vendre leurs produits à des acheteurs (consommateurs), voire faire des échanges à base de troc, voire parfois des enchères pour obtenir telle ou telle bête ……
Aujourd’hui, si un média titre « Les marchés sont frileux », il faut traduire « Les mecs ont la trouille ». Derrière les marchés, il y a donc bien des acteurs.
Marché du poisson, du crédit, du téléphone, des fruits et légumes, du coton, du pétrole …etc… Mais aussi marché de la rareté, marché de l’art … voire marché … qui ne marche pas.
Tout ceci sera abordé dans le cadre des débats amicaux, contradictoires et conviviaux du Café Economique de Pont Aven.
Jean-Louis Laville, sociologue, chercheur au Lise et directeur scientifique de l’Exécutive Master Sociologie de l’association et action dirigeante de Sciences Po à Paris était invité au Café économique de Jeudi 26 mai au Moulin du Grand Poulguin à Pont Aven.
Autour de son dernier ouvrage intitulé « Politique de l’Association », le sociologue a su retenir toute l’attention d’une quarantaine de personnes, en expliquant l’économie solidaire et sociale sous toutes ses coutures.
Les prochains débats proposés par le Café Economique de Pont-Aven auront pour titre : *La création monétaire ou visite du Moulin de la Galette à Pont-Aven; * La Bourse entre raison et déraison ou faut-il intégrer la bourse à la Française des jeux? Les théories de la valeur ou combien ça vaut? ; La relation employeur-salarié ou je t’aime, moi non plus.
Le 30 mai 2011
Le Café économique a connu un beau succès, jeudi, au Moulin du Poulguin, avec la conférence-débat de Jean-Louis Laville. Ce sociologue et économiste est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Après avoir dirigé un laboratoire au CNRS, il poursuit ses recherches en sociologie économique au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Lise, CNRS-CNAM) et est coordinateur européen du Karl polanyi institute of political economy.
L’association, un rôle économique
Une quarantaine de personnes sont venues écouter le sociologue s’exprimer sur le rôle économique des associations.Un débat Jean-Louis Laville a d’ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur l’économie, notamment «La politique de l’association», paru chez Seuil en 2010.
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